Les crises de nos enfants
Les crises de nos enfants nous inquiètent, nous déstabilisent, nous énervent. Nous ne savons parfois pas très bien quoi en faire, ni comment réagir.
C’est ce thème que Nannymel de Fantadys et moi avons souhaité aborder lors de l’émission de Parents à Parents sur Lyon 1e.
Cette émission sera diffusée en direct sur Lyon 1e le mercredi 7 mai à 9h30, écoutable soit sur les ondes sur le 90.2, soit via Internet sur le site de Lyon 1e en cliquant ici.
Nannymel a un enfant avec des troubles dys et elle est donc confrontée fréquemment à des crises plus ou moins importantes et a dû apprendre à les gérer de façon à mieux aider son enfant et à soulager le quotidien.
Pour les enfants avec des troubles de l’apprentissage, ces situations de crises sont généralement particulièrement importantes car l’enfant est en situation d’échec plus générale. Nannymel a d’ailleurs rédigé un article complémentaire à celui-ci où vous trouverez des outils complémentaires et un résumé sous forme de carte mentale (mindmapping). Son article est accessible par ici sur le blog blog Fantadys.
L’émission est diffusée ce matin – mercredi 7 mai 2014 – à 9h30. Elle a même été filmée, comme ça vous allez pouvoir voir ma tête en plus d’entendre ma voix ;-).
Voilà la vidéo (vous noterez que j’avais mangé un chat au petit déjeûner et qu’il essayait de sortir par moments 😀 !) :
Comme l’émission est très courte – et donc plutôt frustrante sur un sujet aussi vaste – je vous propose ici un article en complément qui vous permettra d’aller plus loin et d’approfondir le sujet.
C’est quoi une crise ?
La crise, c’est d’abord un ensemble de comportement que produit l’enfant et qui déstabilisent souvent l’entourage : l’enfant pleure, crie, se roule par terre, tape, claque les portes, … Ces comportements dépendant de l’âge de l’enfant, de sa personnalité et de la personne avec qui il est. Ils sont en partie liés au contexte.
Ces comportements sont généralement déclenchés par une émotion : une frustration, une colère, une impuissance à se faire entendre, …
L’enfant essaie de nous faire comprendre quelque chose mais nous ne l’entendons pas.
Plus l’enfant a du mal à se faire comprendre, plus la crise sera violente généralement. C’est le principe de la carte de fidélité (voir l’article à ce sujet).
Pour nous, adultes, c’est la même chose : si nous n’arrivons pas à nous faire comprendre ou si nous nous sentons incompris, nous allons finir par nous énerver ou avoir des comportements moins « socialement acceptables » que lorsque nous nous sentons entendus.
Un article à ce sujet sur ce blog pour mieux comprendre les crises et les caprices : « mon enfant fait des caprices »
Est-ce normal de faire des crises ?
Oui, oui et re-oui !
La crise est la manifestation comportementale que produit l’enfant pour faire entendre son insatisfaction, sa colère, sa tristesse, …
Un article sur ce blog à propos des colères des enfants : « quand s’inquiéter des crises de nos enfants »
Attention donc à ne pas vouloir éteindre tout signe de râlerie : on ne peut pas attendre d’un enfant qu’il accepte de faire quelque chose qu’il n’a pas envie de faire avec le sourire et sans sourciller. Nous mêmes les adultes, nous n’y arrivons pas : nous râlons (certes intérieurement parfois mais pas toujours), nous claquons les portes (enfin moi je le fais), nous crions (sur nos enfants notamment 😉 !), … Alors attendre d’un enfant qu’il ne fasse aucune crise, ce serait beaucoup demander. J’en avais parlé ici dans l’article « quand nous attendons de nos enfants qu’ils se comportent comme des adultes ». Cela concerne aussi les ados bien évidemment.
Il s’agit donc d’avoir des attentes à peu près réalistes sur la façon dont un enfant peut se comporter.
J’aime beaucoup à ce sujet la citation de Mme de Maintenon :
Rien n’est moins raisonnable que de vouloir que les enfants le soient.
Par contre, il est bien sûr nécessaire d’apprendre à nos enfants à manifester leurs émotions sur un mode plus acceptable et qui s’avèrera généralement plus efficace. Le problème c’est que si l’enfant dit simplement
non maman, je ne suis pas d’accord et je n’ai pas envie d’aller au bain maintenant
nous le prendrons pas au sérieux. Alors que s’il se roule par terre, nous allons faire quelque chose pour que la crise cesse ;-).
Tant qu’un comportement est efficace, il continue à se produire.
Autre chose : pour les enfants petits, ils ont besoin d’apprendre à identifier leurs émotions. Pour eux les choses ne sont pas aussi claires que pour nous : ils sentent une sensation désagréable – la manifestation physique et mentale de l’émotion – et ils font ce qu’ils peuvent pour nous faire savoir qu’ils ne se sentent pas bien.
Ils ont besoin d’apprendre à identifier leurs émotions et à mettre des mots dessus pour comprendre ce qui leur arrive et prendre un peu de recul sur ce qu’ils ressentent. Tout cela est en effet confus et pas très clair pour eux.
En plus, pour les petits ou pour les enfants avec des troubles de l’apprentissage comme les enfants DYS, la frustration est permanente. Ils voudraient faire des choses mais n’y arrivent pas car ils sont limités par leurs compétences : ils ont une idée précise de ce qu’ils veulent dire mais n’ont pas les mots ou n’arrivent pas à les dire ; ils ont envie de faire des choses précises mais leurs compétences motrices les en empêchent.
Ils sont donc en échec très souvent. Plus cette frustration est importante, plus les crises prennent de l’ampleur rapidement.
Comment gérer sur le moment ?
Lorsque la crise arrive, il y a généralement eu des signes avant-coureurs : des frustrations précédentes passées inaperçues pour nous les adultes. Un travail d’observation de l’enfant est souvent utile pour identifier ces signes avant qu’on en arrive à la crise proprement dite.
Il faut savoir que la crise est aussi amplifiée – mais non déclenchée – par la fatigue. La fatigue rend notre contrôle et notre maitrise de nos comportements moins efficaces et nous partons plus vite dans l’émotionnel quand nous sommes fatigués. Cependant il y a toujours un déclencheur à la crise. Hors fatigue, ce déclencheur aurait peut-être juste entrainé un « non » de l’enfant mais nous aurions pu gérer plus facilement ce non. Avec la fatigue, l’enfant part plus vite en crise.
C’est pourquoi aussi le « tu es fatigué » ne fonctionne pas lors d’une crise : certes l’enfant est fatigué mais se réfugier derrière la fatigue nie le sentiment de l’enfant, qui se sent encore plus frustré : il est peut-être fatigué mais sa crise a une raison d’être = il se sent triste, il a peur, il est en colère, …
Reconnaitre la légitimité du sentiment de l’enfant permet souvent d’apaiser la crise. J’en avais parlé dans l’article sur le ballon émotionnel. Ca s’appelle de l’écoute active.
Il me s’agit surtout pas de raisonner l’enfant ou de lui donner des explications rationnelles – ce qui ne percuterait pas, voir aggraverait le problème. Il s’agit au contraire de reconnaitre son émotion afin de permettre à sa température émotionnelle de redescendre. Alors il pourra se comporter de manière plus rationnelle et moins excessive de lui-même sans que nous ayons besoin de le cadrer.
Cela permet à l’enfant de se sentir entendu et compris et de pouvoir prendre du recul sur la situation pour trouver une solution plus constructive.
Ca marche mieux justement si on s’y prend suffisamment tôt et que l’enfant n’est pas encore trop « parti ».
Quelques exemples de comment on peut faire de l’écoute active et quelques outils :
- L’écoute active illustrée : article « L’écoute active, ça marche dans la vraie vie »
- Utiliser l’imaginaire : article « De l’utilité d’implanter une usine dans mon salon, gérer la déception d’un enfant »
- Le gribouillage de la colère : un outil illustré dans la vidéo et qui peut être utilisé sous forme de lettres de colère par des enfants plus grands.
L’avantage aussi quand on pratique ces différents outils au quotidien c’est que l’enfant se sent respecté et il a moins besoin de monter « haut dans les tours » pour se faire entendre par nous. Du coup, d’une manière générale, les crises sont moins fréquentes et moins fortes.
Attention à ne pas sous-estimer la tristesse dans les crises de nos enfants
Nous assimilons parfois les crises de nos enfants à de la colère. Or dans la frustration il y a une grande part de tristesse qui est rarement verbalisée et identifiée. C’est dommage car prendre conscience qu’on est triste aide à renoncer justement. Souvent, c’est de ça que nos enfants ont simplement besoin : qu’on leur accorde le droit – et le temps – de renoncer à ce qui était plaisant, agréable, sécurisant pour eux à un moment donné.
Et quand l’enfant est hors limites …
Parfois nous avons trop attendu pour voir les signes de frustration ou l’enfant est trop fatigué ou des tas d’autres raisons. Quand l’enfant est « hors limites », il n’est quasiment plus accessible à l’écoute active. Il n’y a alors pas grand chose à faire, à part simplement attendre.
Certains enfants ont besoin d’être contenu physiquement dans ces situations ; d’autres au contraire veulent rester tranquilles. Là encore observer son enfant et bien le connaitre permet de savoir ce qui lui conviendra le mieux.
On peut simplement dire
je vois que quelque chose ne va pas mais je ne sais pas comment t’aider, viens me voir quand ça ira mieux.
Cela permet à l’enfant de sentir qu’on est ouvert à la discussion ensuite, qu’on va pouvoir l’aider à gérer le problème par la suite, à froid. Il peut choisir le moment où il veut revenir parler de ce problème.
Et quand l’enfant dit des choses inacceptables ?
Sous le coup d’une émotion, un enfant peut dire des choses comme
t’es chiante !
je veux te tuer !
sale conne !
je veux que mon frère soit mort
je vais couper la tête de ma soeur ! (c’est du vécu :-D)
Ces propos ne sont que l’expression d’une émotion, non la réalité de ce que pense l’enfant. Si on réagit sur la forme, on ne reconnait pas l’émotion qui sous-tend le message et on risque fort de passer à côté du vrai problème. Mieux vaut donc réagir plutôt sur le fond, un
ah ! tu es fâché à ce point-là !
suffit souvent largement à apaiser l’enfant plutôt que sur la forme. J’en avais parlé dans l’article à propos d’un conflit dans la fratrie intitulé « je vais te couper la tête ».
Si nous sommes très choqués par la forme, alors mieux vaut le dire clairement tout en montrant qu’on a entendu le fond
je vois que tu es très fâché mais cette façon de le dire me choque.
tu peux le dire autrement « maman je suis très fâché contre toi ! je n’ai pas envie de faire ce que tu me demandes » plutôt que de m’insulter.
ou bien
Il y a sans doute des façons plus efficaces de me faire comprendre que quelque chose ne va pas.
et vaquer à ses occupations sans faire la morale plus que ça. Généralement l’enfant entend et pourra venir nous exprimer le problème sous une forme plus acceptable pour nous un peu plus tard.
Et quand nous ne somme pas disponibles pour écouter, que nous soyons fatigués ou occupés ?
Il y a déjà un mythe à faire tomber : écouter son enfant ne prend pas plus de temps que de faire de l’autorité pure et dure. Dans mon expérience, c’est plutôt l’inverse : les enfants se montrent plus rapidement et plus facilement enclins à coopérer lorsque nous les écoutons dans ce qu’ils ressentent. Ne me croyez pas sur parole : je vous invite à simplement en faire l’expérience pour constater que ça marche ;-).
Ensuite, nous les parents, nous n’avons pas à nous excuser d’avoir besoin de temps : de temps pour nous et de temps pour faire tout ce que nous avons à faire. Les enfants n’ont d’ailleurs aucun problème avec cela, à partir du moment où ils sentent que nous sommes vraiment disponibles pour eux lorsqu’ils en ont vraiment besoin.
Mieux vaut donc dire clairement
je vois que quelque chose ne va pas mais je ne peux vraiment écouter maintenant.
Avant de se coucher ce soir, tu pourras me parler de tout ça
ou
Ca a l’air vraiment important. Ca mérite qu’on prenne du temps pour en parler. Dès qu’on sera rentrés à la maison, je serai disponible pour écouter tout ça en détail
Evidemment, c’est plus facile avec des enfants plus grands qui peuvent différer un peu les choses. Cela s’applique moins à des tout petits. Cependant même des tout-petits sont parfaitement en capacité de comprendre qu’on n’est pas disponible tout de suite à condition qu’ils nous sentent pleinement disponible quand c’est leur tour ;-). Ces principes, mis en place par Emmi Pikler-Loczy, sont expliqué dans ce livre Loczy ou le maternage insolite.
Comment agir après une crise ? Faut-il punir ?
L’enfant a besoin de plusieurs choses pour cesser de faire des crises :
- pouvoir prendre du recul sur ses émotions et comprendre ce qui lui arrive
- avoir appris un autre comportement possible que la crise ET présentant la même efficacité que la crise pour se faire entendre par nous
Dans les 2 cas, il s’agit d’apprentissages à faire. Or on apprend mieux et de façon plus durable lorsque l’apprentissage est associé à une émotion agréable = quand on a du plaisir à apprendre et qu’on se sent compétent.
La punition ne permet pas de réunir ces conditions car elle focalise l’enfant sur ce qui va mal et non sur ce qui va bien ou ce qui pourrait l’aider. De plus, l’enfant la vit généralement comme injuste, surtout en cas de crise, car il n’a pas eu le choix = son émotion l’a dépassé et il ne pouvait pas se contrôler. Il ne comprend pas vraiment pourquoi on le punit.
Pire encore, il se peut que l’enfant comprenne dans la punition qu’il doit se contrôler et donc faire taire cette vilaine émotion qui l’amène à faire des choses que ses parents n’apprécient pas
Dans ces cas-là, l’enfant commence à essayer de se contrôler, de se maitriser. Nous ne voyons pas toutes les occasions où il se contient puisqu’il a le comportement que nous attendions et nous sommes satisfaits. Mais plus il se contient, plus il risque d’exploser fort par la suite.
Nous ne voyons alors que les explosions que nous réprimons, par la parole ou par la punition. L’enfant est renforcé dans son sentiment d’incompétence : il n’arrive pas à se contenir, il n’est pas à la hauteur de ce que nous attendons de lui, ce qui l’amène à essayer encore plus de se contenir. Et nous sommes partis pour avoir des explosions de plus en plus fortes et de plus en plus fréquentes.
Il me parait donc plus constructif d’aider l’enfant à acquérir les compétences qui vont lui permettre de réagir plus tôt face à son émotion, de prendre du recul sur celle-ci comme je le disais plus haut, et non d’essayer d’éteindre un comportement. Eteindre un comportement marche rarement, ou alors au prix d’efforts démesurés. Mieux vaut apprendre un nouveau comportement qui sera plus satisfaisant et cela se fait mieux dans la bienveillance que dans l’autorité.
Peut-on faire de la prévention ?
L’outil de l’écoute active fonctionne bien lors des débuts de crise. Lorsqu’on le pratique régulièrement, il permet à l’enfant de se sentir respecté, entendu et compris d’une manière globale. Il aura donc moins besoin des crises pour se faire comprendre. D’une manière générale, cela apaise les tensions de façon assez importante dans la famille, le climat est plus serein.
Sortir des explications qui n’aident pas
Le terrible Two, la crise d’adolescence, le mauvais caractère, la jalousie, la méchanceté … sont des explications à certains comportements de nos enfants. Mais ce sont des explications un peu enfermantes.
Parce que si l’enfant fait un « terrible two » à part attendre que ça se passe, on ne peut pas faire grand chose. Ou alors on s’oppose fermement en espérant que ça va éteindre le comportement en question. Idem si l’enfant est étiqueté « méchant » ou « jaloux », ou n’importe quoi d’autre.
J’en ai déjà parlé aussi dans plusieurs articles : « le pouvoir des étiquettes », « étiquettes par ci, étiquettes par là », …
On tombe alors dans un conflit de pouvoir pour savoir qui va perdre et qui va gagner, conflit qui est rarement constructif pour la relation car personne – pas même un enfant de 2 ans – n’aime perdre la face.
Je crois que ces explications ne sont pas aidantes et il me parait plus efficace de se demander comment on peut agir sur le climat global pour que l’enfant se sente mieux entendu et respecté dans ce qu’il est. Ce qui ne veut pas dire qu’il a le droit de faire tout ce qu’il veut, loin de là ;-). J’en ai parlé dans l’article « éducation non violente le grand malentendu ». Je constate simplement que généralement et comme le dit Haim Ginott
Un enfant qui se sent bien se comporte bien
Nos enfants – comme nous adultes – aiment avoir un minimum de contrôle sur leur vie, pouvoir faire des choix pour ce qui les concerne. Alors souvent, ils résistent quand on essaie de leur imposer quelque chose. Très souvent, ils ne sont pas opposés « par principe » à ce que nous leur demandons, c’est juste la forme qui les fait réagir. Quand nous sommes dans une attitude de coopération avec eux, ils sont prêts à coopérer avec nous sans grande difficulté la plupart du temps. Tous les outils qui permettent de développer l’autonomie de l’enfant – dans le respect de son rythme bien sur – vont aider à diminuer la fréquence et l’intensité des crises.
Isabelle Filliozat le résume très bien en disant
plus l’enfant peut dire JE moins il dira NON.
Pour rejoindre ce que je disais plus haut à propos de la punition, on peut aussi revenir à froid sur la situation, une fois le parent et l’enfant calmés 😉 et en rediscuter
tiens aujourd’hui, ça a été difficile pour toi à tel moment. tu étais probablement très énervé. Qu’est-ce qui pourrait t’aider à mieux gérer ?
Ecouter nos enfants dans ces discussions est très instructif car ils ont souvent une idée assez précise et assez juste de ce qui pourraient les aider.
J’ai en donné un tout petit exemple dans l’article « résolution de problème express ».
En conclusion
Dans les ateliers « parler pour … » que j’anime et où nous travaillons sur des outils autour de l’écoute, du développement de l’autonomie, de l’estime de soi de l’enfant, je fais remplir un questionnaire permettant d’évaluer la qualité de la relation des participants avec leurs enfants.
La pratique des outils vus en atelier permet une réduction de 34% en moyenne du score obtenu.
Cela signifie que le climat est plus détendu, plus zen, qu’il y a moins de crises et moins de tensions dans la famille.
Ca vaut le coup d’essayer non 😉 ?
Ressources bibliographiques (si vous ne voyez pas les liens ci-dessous, c’est que votre navigateur les considère comme de la publicité) :
Photo Credit: bluecinderella via Compfight cc
Chacun de tes articles est vraiment passionnant et enrichissant pour la maman que je suis. J’ai 4 loulous et les remises en cause ne manquent pas. Un atelier » parler pour » se met en place près de chez moi, j’ai hâte d’y participer!