Le pouvoir des étiquettes …

le pouvoir des étiquettes nuage de mots étiquettesLe pouvoir des étiquettes : alors déjà, les étiquettes, moi, ça me hérisse le poil !!!

J’ai déjà abordé ce sujet à plusieurs reprises sur ce blog. J’ai déjà parlé des étiquettes qu’on se colle à soi-même : « avant j’étais bordélique, mais ça c’était avant » ou bien « je m’énerve trop vite, je crie sur mes enfants« .

J’ai aussi parlé des étiquettes que d’autres nous collent comme celles des « mères trop fusionnelles »

J’ai aussi abordé le sujet pour ce qui concerne les enfants dans l’article « Etiquettes par ci, étiquettes par là ». C’est un sujet qui me tient à coeur car la puissance des étiquettes est largement sous-estimée !!!

Vous avez déjà vu au travers de ces différents articles combien le pouvoir des étiquettes est fort, combien il peut conduire à aggraver le problème plutôt que d’aider à le résoudre …

Le pouvoir des étiquettes : la course au diagnostic

Nous sommes actuellement dans une course au diagnostic – à l’étiquetage – qui certes a pour but d’aider nos enfants mais qui n’est peut-être pas la meilleure façon de les aider. Je suis parfois choquée qu’on pose des diagnostics pathologisants à tout va sur des enfants alors qu’un travail d’apprentissage relationnel et émotionnel aurait suffi.

Et je ne suis pas la seule à m’en préoccuper !!!

Mon collègue Tihamer Wertz – thérapeute expérimenté – en parle très bien dans la conférence qui suit et qu’il a donnée pour TEDx Vaugirard en juin 2013.

Je vous invite à la regarder, c’est intéressant et bien présenté, avec tout l’humour – belge 😀 – de Tihamer !

Bon visionnage !

Le pouvoir des étiquettes : pour aller plus loin

Sur ce blog :

Quelques lectures supplémentaires :

Sandrine Donzel

Parentalité, couple, communication, développement personnel ? Votre vie ne ressemble pas à ce qui est décrit dans les livres ? Pas de panique et bienvenue dans la VRAIE VIE, celle qui est abordée sur ce blog ! Je vous y propose des outils concrets, pragmatiques et REALISTES pour répondre à vos interrogations. Bonne lecture !

Sandrine Donzel has 746 posts and counting. See all posts by Sandrine Donzel

8 thoughts on “Le pouvoir des étiquettes …

  • 3 septembre 2013 à 11:36
    Permalink

    parfois, le diagnostique est aussi une nécessité de soin.
    L’étiquette collée derrière est indépendante de notre volonté.
    Peu importe que mon fils soit contraint de porter une étiquette, tant qu’il est pris en charge, soigné voire médicamenté pour ses soucis.

    Le diagnostique est (hélas) souvent nécessaire pour que les enfants soient acceptés pour ce qu’ils sont et comme ils sont.

    Mieux vaut une étiquette d’une « pathologie » qu’une étiquette de « sale gosse » « agité » « mal élevé ». Les gens ne réagissent pas pareil quand un enfant est « suivi » (donc étiqueté) que lorsqu’on ne dit pas le « pourquoi » l’enfant ne rentre pas dans la case 🙁

    Répondre
    • 3 septembre 2013 à 12:07
      Permalink

      L’absence d’étiquette n’est oas un refus de prise en charge.
      Le problème est qu’il faut une étiquette pour prendre en charge et que les soignants préfèrent souvent se baser sur un « diagnostic », des cases, plutôt que que la souffrance exprimée par l’enfant et/ou ses parents.

      Autre danger de l’étiquette diagnostic : proposer un traitement stéréotypé, et souvent médicamenteux, alors qu’il serait plus pertinent de s’adapter à chaque cas particulier.

      Ces propos sur les étiquettes s’adressent donc plus aux soignants et encadrants d’enfants à mon sens pour les faire réfléchir sur leur besoin d’étiqueter …

      Ce qui m’interpelle aussi c’est qu’en 15 ans de pratique, y compris en hôpital, Tihamer n’a rencontré que 5 cas d’enfants réellement hyper actifs et nécessitant un traitement. Bien loin de l’épidémie actuelle !!!

      Répondre
      • 5 septembre 2013 à 10:31
        Permalink

        Sans parler de médication.
        L’étiquette est rassurante, pour tout le monde. surtout ceux qui ne « connaissent pas ».
        Quand on a le temps, l’envie, on s’intéresse aux particularités, mais il faut être honnêtes… les gens n’ont pas le temps, ils veulent des modes d’emploi pour les gens, ils veulent des cases et des enfants bien rangés.
        Tu as beau vouloir le mieux pour tes enfants, il y a des fois où les étiquettes ont du bon.
        C’est une étiquette pour une autre; Avoir une étiquette « TDA ou Hyperactif ou EIP ou Asthmatique ou Hypo actif ou que sais-je, juste pour ne pas avoir l’étiquette « mal élevé » « touche à tout » « curieux » « bavard » ou « fainéant »
        bref, les étiquettes, on en colle tous. Autant qu’elles soient utiles!

        Répondre
        • 5 septembre 2013 à 13:28
          Permalink

          Oui l’étiquette est humaine, elle permet de se simplifier la vie et d’aller plus vite.
          Elles en disent généralement plus long sur celui qui juge que sur celui qui est jugé d’ailleurs.

          Et effectivement le diagnostic rassure l’entourage plus que celui qui le porte.
          Il y a une blague célèbre dans certains milieux psys qui dit que si on donnait des anxyolitiques au psychiatre et à l’entourage de celui qui veut consulter, le problème disparaitrait ;-).

          Ce que je trouve dommage, c’est qu’actuellement beaucoup de gens se précipitent sur des diagnostics pensant que ça va suffir.
          Or je connais aussi des enfants qui souffrent de leur étiquette, y compris « médicalement posée ». Ils ne sont plus Machin ou Bidule, ils sont l’EIP, l’hyperactif, …
          Il y a un article très intéressant d’Armande à ce sujet, je l’avais cité dans cet article : http://blog.scommc.fr/les-etiquettes/
          Et l’article d’Armande, intitulé « Jules et la Ritaline » : http://armance.overblog.com/jules-et-la-ritaline

          Répondre
  • 3 septembre 2013 à 20:48
    Permalink

    Merci pour cette super vidéo. Vraiment.

    Répondre
    • 3 septembre 2013 à 21:09
      Permalink

      C’est surtout Tihamer qu’il faut remercier pour sa prestation ;-).

      Répondre
  • 14 décembre 2013 à 05:44
    Permalink

    J’ai beaucoup aimé cette présentation. Oui, parlons de l’environnement, laissons surtout les enfants discuter. J’habite au Canada où l’étiquetage est quelque chose de très répandu dans les écoles. Une étiquette = un service ou une adaptation pédagogique. Sans étiquette = rien du tout. Voilà ce que notre famille a traversé, il y a 4 ans au Québec. Soit on posait sur mon fils une étiquette erronée (on le savait depuis le début que c’était erroné), soit on quittait la province. C’est ce qu’on a fait avec toutes les souffrances que cela entraîne (séparation de deux ans avec le papa)… Les écoles ont des pouvoirs de coercision et le système de santé québécois, c’était des mois et des années de listes d’attente pour voir un spécialiste. 80000$ plus tard (50 000 euros), nous avons tiré notre fils de l’enfer… pour une histoire… de lunettes. Ils voulaient lui mettre une pathologie grave sur le dos et malheureusement la garderie a tout fait pour prouver cette étiquette (avec maltraitances). Notre cas est extrême, certes, parce que tout le personnel éducatif n’est pas comme cela. Néanmoins, il faut savoir que les écoles font une énorme pression pour médicamenter les enfants (même appeler les services sociaux dans certains cas, surtout au Québec). Depuis un an, mon fils porte les bonnes lunettes (double problème de vision), il revit… mais le mal est fait. Nous sommes partis dans la province voisine, l’Ontario, où son véritable problème a été découvert. Nous pataugeons encore pour améliorer le plus possible sa vision, les aménagements… oui, ça se pose parce que dans ce pays, il n’y a que l’étiquette ou presque qui fera que mon fils aura le droit à des aménagements pour les examens. Il n’est plus tellement dysgraphique (le miracle s’est produit depuis les lunettes progressives), pas suffisamment mal-voyant pour entrer dans la catégorie du ministère de l’Education provincial, même si son problème lui pourrit encore la vie, au dessous du seuil de la précocité (pas le droit à des aménagements pour enfant précoce au dessous de 130)… donc, la seule solution qui existe actuellement, c’est l’instruction en famille… et je peux vous dire que les groupes sont dynamiques au Canada (des parents qui refusent un étiquetage sur leurs enfants ou tout simplement comme mon fils qui ne rentre dans aucune case définie par le ministère de l’Education de la province). On se débrouille avec des intervenants privés et ça nous coûte très très cher, mais au moins, ils s’adaptent au besoin de notre fils.
    http://histoiredegregoire.over-blog.com/article-bref-resume-en-images-des-principales-etapes-de-l-histoire-121092992.html

    Répondre

Laisser un commentaire