Passionné ou sceptique ?
« Les passionnés soulèvent le monde alors que les sceptiques le laissent tomber. » – Anatole France
Les citations sont une rubrique récurrente sur le blog. Elles suscitent parfois réflexion ou questionnent. J’ai donc décidé de commenter chaque citation que je publie car chacune a une bonne raison d’être à mes yeux.
La citation d’aujourd’hui n’est pas pour moi – et contrairement aux apparences – une injonction à « être passionné ». Ce serait alors ce qu’on appelle une injonction paradoxale qui consisterait à s’obliger par la volonté à quelque chose qui est spontané, ce qui est impossible.
A quoi sert la passion ?
Non, cette citation est un appel à comprendre que notre scepticisme peut être un frein à changer le monde et à motiver ceux qui nous entourent.
Si nous voulons changer le monde qui nous entoure – quelle que soit l’échelle de ce changement : que mon enfant range sa chambre ou que j’oeuvre pour la paix dans le monde – il est plus facile de changer quand on en a envie que quand on se sent contraint. Si je prends du plaisir à faire quelque chose, les gens qui m’entourent auront sans doute plus de facilité à s’y intéresser, à sentir que ça pourrait peut-être aussi leur en apporter.
Comment avoir plus de plaisir et de passion ?
Mais évidemment, on ne peut pas décider d’avoir du plaisir ou pas dans une activité. Nous la faisons et le plaisir vient. Ou pas. Se désoler de son manque d’enthousiasme est souvent contre productif. Ca me rappelle cet homme qui me consultait parce qu’il n’était pas heureux.
« Et pourtant, j’ai tout pour l’être » disait-il, « des enfants merveilleux, une femme qui m’aime, un boulot qui me plait. Mais je ne suis pas heureux. »
Et que faisait-il ? Il cherchait son bonheur et son plaisir. Il passait son temps à se sonder intérieurement en se posant des questions comme
Est-ce que je ressens du plaisir là ?
Je ne suis pas assez joyeux face à tel ou tel évènement.
Je devrais avoir du plaisir à jouer avec mes enfants non ?
On ne peut pas décider des émotions qu’on ressent, ni de leur intensité. Pas plus pour le plaisir que pour le désir. On ne peut que faire avec. Et accepter cet état de fait permet de grands changement. Cela a été le cas ici. Chercher à savoir ce qu’on « devrait » ressentir est un bon moyen de se couper de son ressenti.
On ne peut donc que créer un contexte qui peut sembler plaisant et se rendre disponible à ce qui est, agréable ou désagréable.
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Que faire de notre scepticisme ou de nos difficultés à lâcher prise ?
De l’autre côté, notre scepticisme est lui aussi fondé : il est le signe que nous anticipons un certain nombre de risques face au changement qui s’annonce. Il importe donc d’aller y voir de plus près : quelles sont les risques que je vois dans ce changement ? Comment ces risques peuvent-ils être pris en compte ?
Et si je suis un passionné face à des sceptiques, alors mieux vaut prendre en compte leur freins et leurs inquiétudes : elles sont utiles pour mieux se préparer et mieux anticiper !
A lire aussi :
Cette réflexion m’a tout de suite fait penser à cette conférence Tedx :
Désolé, ça n’a rien a voir avec le sujet mais …
J’ai envie de fermer la page au bout de 30 secondes avec le bandeau du site qui clignote en arrière plan…
Pour ça je préférai le design d’avant.
C’est bien noté ! Je vais tenter de faire le nécessaire auprès de la technique pour que ce soit réparé. Merci.
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