Les Vendredis des Parents : doit-on récompenser un bon bulletin de notes ?
Aujourd’hui un article court pour une question pourtant sensible …
» Ma question est : doit on récompenser ou non les enfants si le bulletin est bon ?
Moi, je suis toujours à me le demander. je leur dis souvent qu’un bon bulletin est déjà une réponse en soit, qu’ils se récompensent en ayant la fierté d’avoir bien bossé. Et en même temps, quand ils en ont un mauvais, on les dispute et souvent on les punit, genre plus de sortie, plus de copains à la maison etc…
Donc comment trouver le juste milieu, si l’auto-satisfaction doit être une motivation suffisante pour la réussite, mais qu’en revanche les punitions peuvent pleuvoir en cas d’échec…. «
Motiver ses enfants à travailler à l’école est un souci important pour les parents. Même si faire des études n’est plus le gage d’obtenir un emploi intéressant, les chiffres montrent quand même que les diplômés ont moins de risques d’être au chômage ou en difficulté.
Il s’agit d’un sujet qui conditionne une part importante de la vie de nos enfants et en tant que parents, c’est souvent un sujet qui nous préoccupe beaucoup.
La question qui me parait la plus importante à se poser dans cette situation :
Quelle motivation ai-je envie que mes enfants aient pour travailler à l’école ?
Soit on veut que l’enfant travaille à l’école, peu importe la motivation qu’il aura pour cela.
On veut juste qu’il travaille et aie des notes correctes, peu importe qu’il y prenne du plaisir ou pas.
Dans ce cas, le système punition-récompense peut fonctionner. En effet, si on ne s’attache pas à la motivation de l’enfant mais qu’on vise uniquement un résultat = la note, alors punir les mauvaises notes et récompenser les bonnes peut créer une motivation chez l’enfant.
En termes techniques, on peut appeler cette motivation une motivation « extrinsèque » = qui vient de l’extérieur.
Les notes sont déjà un système punition/récompense en soi : bonne note = récompense, mauvaise note = punition.
Mais, si on veut accentuer l’effet des notes, on peut choisir de doubler les notes de punitions et récompenses à la maison.
Je suis cependant sceptique sur ce point. En effet, ajouter une punition ou une récompense peut laisser penser que les notes en elles-mêmes n’ont pas d’importance mais que c’est l’avis des parents sur les notes qui compte. Du coup, cela veut dire que l’enfant ne doit plus compter sur la note pour évaluer son travail scolaire mais sur l’avis des parents sur son travail.
Il est probable que la note n’a plus vraiment d’importance du coup et que qui compte pour l’enfant, c’est
que va penser mon parent de la note ?
A quoi servent les notes dans la motivation scolaire ?
Dans la situation décrite plus haut, il y a un point important – que la maman a d’ailleurs très bien perçu puisque c’est l’objet même de sa question.
Punir les mauvaises notes sans récompenser les bonnes crée un déséquilibre dans un système basé sur le renforcement : on insiste doublement sur les mauvaises notes.
Or notre cerveau est ainsi fait qu’il fonctionne mieux quand il peut se faire une représentation du comportement à avoir. Il a plus de mal à visualiser un comportement qu’il ne faut pas avoir. En effet, le cerveau fonctionne par analogie, par images. En d’autres termes, il a besoin – quel que soit l’âge – de visualiser ce qu’il doit faire. Difficile de visualiser sous forme d’une image ce qu’il ne faut pas faire.
Pour illustrer, un exemple :
Si je vous dis « ne pensez pas à un éléphant rose », à quoi avez-vous pensé ?
A un éléphant rose très probablement !
Par contre, si je vous dis « pensez à une girafe bleue », avez-vous pensé à l’éléphant rose ?
Du coup en punissant les mauvaises notes sans récompenser les bonnes, on incite l’enfant à se concentrer sur ce qu’il a raté plus que sur ce qu’il a réussi, sur ce qu’il ne doit PAS faire plus que sur ce qu’il doit faire, ce qui le met en difficulté puisqu’il ne « voit » pas – au sens propre du terme – ce qu’il doit faire.
Il est donc plus efficace de montrer aux enfants ce qu’ils doivent faire plutôt que d’attirer leur attention sur ce qu’ils ne doivent pas faire. Il est plus efficace de les inciter à visualiser le comportement qu’ils doivent adopter car ils voient alors d’emblée ce qu’ils ont à faire.
Donc, si on veut opter pour un système punition-récompense, il est plus efficace d’insister sur les « bons » comportements que de décourager les « mauvais ». L’absence de récompense constitue alors un renforcement négatif – une punition – suffisante pour inciter l’enfant à reproduire le comportement à encourager.
Je veux que mon enfant soit motivé pour le travail scolaire !
Soit on souhaite que l’enfant trouve sa motivation en lui-même, qu’il travaille parce qu’il a compris l’intérêt de travailler à l’école et y prenne du plaisir, ou au moins sache pourquoi il se donne du mal
Dans ce cas, il s’agit d’encourager l’autonomie de l’enfant. L’idée est d’aider l’enfant à travailler par et pour lui-même.
Alors le système punition/récompense est plutôt contre-productif. J’avais évoqué les risques de la punition dans l’article « punir, ça sert à quoi ». La même chose exactement peut s’appliquer à la récompense évidemment.
Comme je l’ai expliqué dans cet article, le système punition/récompense – même s’il est très puissant – n’incite pas au développement de l’autonomie mais crée seulement des conditionnements qui disparaissent lorsque les renforcements positifs et négatifs cessent. Pour ceux que cela intéresse, je vous invite à vous renseigner sur le behaviorisme et le conditionnement.
Développer l’autonomie passe par laisser l’enfant faire ses propres expériences, assumer les conséquences de ses actes et tirer les enseignements de ce qu’il vit.
C’est effectivement très difficile parce que cela suppose d’avoir confiance dans le fait que l’enfant va trouver son propre chemin. Cela suppose aussi qu’on accepte que l’enfant va faire son chemin à lui, qui n’est peut-être pas celui qu’on avait imaginé pour lui. Et c’est sans doute là où c’est le plus difficile …
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Pour aller plus loin au sujet du travail, des résultats scolaires et de la motivation pour l’école
Sur ce blog :
- les devoirs, bataille du soir épisode 1
- les devoirs, galère du soir épisode 2
- et tous les articles de la rubrique éducation
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Alors moi en fait je suis partagée parce que ça dépend des enfants aussi.
Mon fils ainé (16 ans) fonctionne plus facilement quand il est coaché, il a plus de mal même s’il se rend compte que j’ai pas tord quand je donne des conseils sur comment on apprend et comment on travail, il reproduit assez facilement ses erreurs et malheureusement force est de constater que l’inquiétude qu’engendre « la menace » de punition ou « la promesse » de récompense est pour lui une aide certaine à présenter un bon bulletin, les années à lui dire, tu bosses pour toi ma vie professionnelle à moi est faite, n’ont pas changées en seconde le fait qu’il soit plus inquiet de notre réaction que du bulletin réel.
Maintenant il est clair que mon unique menace a été de dire, je ne payerai pas des études pour ceux qui ne font pas d’effort il n’y a pas de raison, et ce qu’elle que soit la filière choisie je leur demande juste de trouver leur voie peu importe qu’elle me convienne à moi ou pas.
Mon fils de 9 ans lui en revanche a bien compris, il travail pour lui, s’il ne travaille pas il s’auto punit, il ne supporte pas l’échec du fait quand on lui explique comment obtenir un bon résultat il l’applique si effectivement ça fonctionne il prend acte et modifie son comportement scolaire en conséquence, quand il ramène son bulletin sa seule inquiétude est : « tu es fière de moi ??? » et moi de lui répondre « et toi ??? tu es fier de toi ???, tu crois que tu as fait de ton mieux ??? » parce que finalement tout ce que je leur demande c’est ça de faire de leur mieux.
Je me fou des notes, pour moi seules les appréciations comptent un 19/20 avec en appréciation « facilités évidentes, mais aucun travail personnel » chez moi n’est pas admissible, je préfère un 11 avec « se donne à fond, continuez vos efforts », pour exemple mon tout petit dernier 5 ans a ramené « son bulletin », une merveille, tout est acquis, un plaisir à lire et puis le ptit mot de la maitresse qui casse tout « Adam ne fait que ce qu’il veut »….. et là j’avoue, aucune punition n’est tombée mais j’ai évidement exprimé ma déception et mon mécontentement et je ne suis pas sure que ça ait marqué suffisamment pour qu’il se donne du mal pour un bon comportement scolaire mais quoi faire avec ce petit garçon, je n’ai pas encore bien compris son fonctionnement même à la maison ;o)
Ma fille en CP elle compte sur le contentement de la maitresse, c’est finalement ce qui compte le plus pour elle, le bien faire et faire bien en toute circonstance, c’est la façon de raisonner de ma fille.
Si on y pense si les récompenses ne sont pas un cadeau ou de l’argent ou une surprise, visiblement la satisfaction des adultes pour la majorité reste quand même une récompense.
Mais pour avoir 4 enfants si différents les uns des autres, et vivre avec un Asperger avec lequel nous avons pendant des années travaillés avec des renforçateurs, je pense qu’il faut aussi faire avec la personne que nous avons en face de nous, n’oublions pas que nos enfants même tous petits sont des gens et qu’il n’y a pas de mode d’emploi universelle.
Et même si nous nous refusons à punir ou à recompenser, nos réactions face au travail fournit en classe sont à elles seules, une récompense ou une punition pour les enfants qui se constuisent dans le regard de leurs parents ;o)
Effectivement chaque enfant est différent.
D’où pour moi l’objectif différent que je mentionne dans les 2 parties de mon article :
– soit ton objectif est qu’ils prennent du plaisir à apprendre et à travailler, alors mieux vaut encourager l’autonomie, accompagner les apprentissages, chercher à développer le plaisir et dans ce cas-là, punitions/récompenses ne sont pas appropriées
– soit ton objectif est qu’ils travaillent, alors punitions/récompenses peuvent tout à fait être appropriées et donner le résultat voulu.
Le seul danger que je vois au système punition/récompense est qu’il faut être très attentif aux capacités de l’enfant : si on lui en demande trop et que l’enfant ne se sent pas capable, que cela lui demande beaucoup de travail, cela peut mettre l’enfant en difficulté et entrainer une perte de confiance en lui et un stress lié au travail scolaire.
Si l’enfant s’en fout royalement par contre, je pense qu’aucune punition ni aucune récompense au monde ne pourra le motiver de toute façon ;-).
Il me semble que beaucoup de choses résident dans le vocabulaire employé…
Deux exemples concrets vécus familialement pour l’illustrer:
– notre aîné fait de la musique. Il a lui-même choisi d’en faire et il choisit seul chaque année de continuer ou non. Cependant, il s’engage ainsi moralement à pratiquer régulièrement entre les cours pour progresser, et cet élément était clair dès le départ. Seulement quand on a une dizaine d’années, c’est une discipline qu’il n’est pas simple de respecter. Les rappels quand à la pratique, malgré des discussions préalables avec lui, tournaient à l’affrontement. J’étais à deux doigts de dire stop. Nous en avons parlé avec lui, pour voir comment il pourrait se motiver. Entrant en sixième, il rêvait d’avoir un peu d’argent de poche. Nous avons donc décidé avec lui (et signé un contrat !) qu’il pourrait avoir dix euros par mois, cet argent de poche étant conditionné au respect d’un temps de travail à la flûte qui lui semblait raisonnable, de 5 quarts d’heure par semaine. Depuis plus d’un an nous fonctionnons ainsi, et cela se passe plutôt bien. Est-ce une carotte ??
– notre aîné toujours, bon élève un peu « flemmard » selon ses propres termes, vient de ramener un excellent bulletin. Nous l’avons décortiqué avec lui, nous sommes très contents qu’il soit fier de lui, nous l’avons un peu « chambré » sur une ou deux matières dans lesquelles son prof a vu qu’il bossait très peu….. Et mercredi nous l’emmenons au restaurant, lui tout seul, pour marquer le coup. Il n’y avait rien de prévu, pas de punition, pas de récompense en fonction de ses notes. Nous sommes justes très contents et nous avons envie de lui montrer. Est-ce que c’est une « récompense » ?? Il n’attendait rien.
Bref, je suis convaincue que le système carotte/bâton n’est pas efficace à long terme, mais, je ne suis pas naïve au point de penser que les enfants ne travaillent pas aussi pour faire plaisir à leurs parents…
Mes fils rentrent avec une bonne note je leur dit « bravo », si elle est mauvaise j’essaie de comprendre avec eux ce qui s’est passé.
S’ils travaillent bien et que je reste totalement indifférente je ne suis pas persuadée qu’ils continueront longtemps, pas à l’âge qu’ils ont. Mon collégien commence tout juste à prendre conscience que les apprentissages lui serviront dans ses choix de vie par la suite….
Bref, j’arrête là sinon je vais me lancer sur les manières dont le système scolaire pourrait/devrait évoluer….
J’ai confiance en mes enfants et ils suivront leur propre chemin, mais je suis parent, c’est à dire qu’en leur donnant la vie je me suis aussi donné la responsabilité de les accompagner sur ce chemin. Assumer les conséquences et tirer les enseignements, c’est tout de même plus facile s’ils ne sont pas seuls…
Le problème des carottes, c’est que, quand on en a croqué une, il en faut une plus grosse la fois suivante.
Dans l’exemple de la musique, cela peut être une bonne méthode pour l’inciter à pratiquer plus souvent. Cela suppose qu’en grandissant, il comprenne que c’est mieux s’il pratique et qu’il n’a plus besoin de la récompense pour maintenir son effort. Ce qui sera peut-être le cas.
Si ce n’est pas le cas, il s’arrêtera de pratiquer quand la récompense de 10 euros par mois lui paraitra insuffisante pour compenser l’effort que lui demande la pratique de la flûte. A ce moment-là, il lui faudra alors une récompense plus grosse que 10 euros par mois pour l’inciter à continuer.
Pour le restaurant, marquer le coup parce qu’on est soi-même content est à mon sens différent de donner une récompense systématique. Quand un élève se qualifie de « flemmard », je ne le crois pas sur parole : la preuve, il est capable de travailler. L’étiquette est une bonne excuse pour ne pas se fouler 😀 …
Ce serait intéressant de lui dire « tiens tu es flemmard. Et pourtant tu as travaillé X heures sur telle chose. Comment ça se fait ? » pour qu’il comprenne ce qui le motive à travailler. Cela l’aiderait justement à acquérir de l’autonomie.
Il y a des pistes de réflexion dans l’article « avant j’étais bordélique … »
Et bien sur que nous avons notre rôle à jouer et notre impact sur la façon dont ils perçoivent le travail scolaire. Leur renvoyer notre satisfaction devant leurs efforts et le travail accompli est quand même important effectivement ;-).
Merci pour cette réponse !
Pour la flûte, ben oui en fait, il suffisait qu’il prenne l’habitude de travailler régulièrement… et il s’est rendu compte du plaisir qu’il a à progresser ! 😉
L’argent de poche n’est plus qu’un prétexte. (et puis s’il lui faut plus que ça, alors c’est qu’il n’aura pas tellement envie de continuer la flûte et qu’il sera sans doute temps d’arrêter..)
Et pour l’école, il fait le minimum, avec une très très belle autonomie… en même temps, avec un an d’avance et très bon élève sans faire grand chose, je peux le comprendre…
Du coup notre satisfaction est notamment, à travers la musique, le fait qu’il prenne conscience progressivement de l’intérêt de faire des efforts.
(je me retrouve bien dans le commentaire de Blaison aussi ! 😉 )
Bonjour,
Pour moi également, l’important n’est pas forcément la note (bon d’accord, c’est toujours plus « facile » quand la note est bonne, quand même), mais surtout l’effort produit et le discours de l’enfant avec… Si ma fille se concentre effectivement (un temps raisonnable pour son âge), cherche des réponses aux questions, donne des réponses avec ses arguments, ou même me demande lui réexpliquer quelquechose, ou me dit qu’elle n’a pas compris telle chose, etc… je suis satisfaite, quelle que soit la « note ».
Ce qui me gêne le plus c’est qu’elle « n’essaie pas » ou n’écoute pas ce que je lui dis, par ex elle me dit qu’elle sait sa leçon mais est incapable de me dire de quoi ça parle, le titre ; quand elle bloque sur quelquechose, que je lui donne des indices et lui montre où chercher, qu’elle ne regarde pas ni n’écoute, me répondant par ex avant la fin de ma phrase « je ne saaaaiiiiis pas… ». Bref, on se rapproche plus des épisodes des devoirs là, mais c’est simplement pour dire que l’effort, le fait de « faire de son mieux » est ce que je recherche. C’est assez nouveau pour moi, au moins dans les actes, mais je pense être claire là-dessus : je veux bien accepter qu’on se trompe, qu’on fasse des erreurs, à condition qu’on fasse des efforts et qu’on écoute SURTOUT quand la demande vient de l’enfant.
Pour revenir au sujet, que ce soit pour les punitions ou les récompenses, le dosage est difficile à trouver. Et oui, l’idéal serait de pouvoir s’en passer, pour arriver à des événements tels que le restau papa-maman-enfant quand l’humeur s’y prête par ex. (nous avions décidé de le faire régulièrement, chaque enfant à son tour, mais dur de s’y tenir…).
Et de nos jours, on a toujours plus tendance à punir qu’à récompenser, dur de changer même qaund on est convaincu de l’intérêt.
Sophie
Bonjour,
Ce sujet est particulièrement important puisque les résultats scolaires conditionnent l’avenir professionnel de nos enfants, comme vous le soulignez dans votre article. Et c’est d’autant plus important, que le vécu de la scolarité a des répercussions sur l’estime de soi de nos enfants, et du futur adulte qu’ils seront. Pour ma part, je centre mes attentes, non pas sur les notes, mais sur l’analyse de ce qu’elles traduisent. L’enfant travaille t’il régulièrement et de manière approfondie? Comprend-il ce qu’il apprend? Sait-il travailler? Est-il en progrès? Toutes ces questions priment à mon avis sur les résultats. Et les notes finissent par suivre, par refléter ces différentes aptitudes scolaires. Le parent doit prendre le temps de traduire les bulletins, et en amont les copies, pour faire comprendre à l’enfant ce qu’il peut améliorer. Objectif par objectif, trimestre après trimestre, nous les accompagnons vers l’autonomie, en leur délivrant les outils de réussite de leur scolarité. L’école est un monde codé, qui a ses règles, qui ne vont pas de soi. Expliquer, échanger, faire passer des messages pour que l’enfant se les approprient me parait être un passage incontournable. Ce décodage n’empêche pas le contrôle. Éduquer c’est bien sur répéter et donc surveiller, et exiger. Avec ou sans punition à la clef. Pour ma part, je n’en ressens pas le besoin. Mais ce qui compte, là encore, c’est d’appliquer les règles établies dans la familles, être cohérent avec le cadre donné. Pas simple pourtant, tout cela demande du temps et de la patience. Mais cela me parait central dans l’éducation de nos enfants.
Emmanuelle