La pensée positive, si positive que ça ?

happy attitude
Merci à Samboyy pour son excellent dessin ! Retrouvez ses illustrations sur son blog : http://www.samboyy.com (ou en cliquant sur l’image)

La pensée positive est en vogue. Penser positif semble être le remède à tous les maux actuellement. D’après les spécialistes, si nous pensions suffisamment positivement, alors nous serions heureux. Il semblerait que nos pensées soient issues de nos croyances et il suffirait d’écarter ces pensées pour que tout aille mieux. Je lis régulièrement des injonctions du genre

Soyez positifs en permanence, pensez toujours en termes de solutions, répandez votre positif et votre enthousiasme.

Je vous garantis que dans quelque temps plus rien ne vous résistera et que vous deviendrez la personne que vous avez toujours rêvé d’être

Ce genre de propos me fait un peu peur je dois bien vous l’avouer. J’ai en effet observé plusieurs situations dans lesquelles le positif tue le positif. En voici quelques unes …

La« méthode Coué » ou comment une pensée positive se transforme en pensée négative

Parfois nous croyons qu’en pensant suffisamment fort et suffisamment souvent que « tout va bien se passer » ou que « je vais être à la hauteur », cela va finir par s’avérer vrai et que tout va effectivement bien se passer et que je vais être à la hauteur des évènements sans autre forme de procès. Tant que je ne suis pas confrontée à des difficultés, je peux continuer sans danger à croire que tout va bien se passer ; tant que je ne suis pas en situation, je peux continuer à croire que je vais réussir tout ce que j’entreprends.

Mais le jour où je suis confronté à des difficultés ou à des aspects de ma personnalité que je n’aime pas – ce qui, dans la vie bien réelle que nous vivons chaque jour, arrive régulièrement – ces pensées « positives » viennent constituer un danger. Je me croyais au top, me revoilà retombée bien bas, ce qui me décourage encore plus et me renvoie l’image de quelqu’un d’incompétent et de pas à la hauteur.

L’exact inverse de ce que je recherchais. La pensée positive est devenue un obstacle sur mon chemin.

C’est typiquement ce qui arrive aux personnes qui cherchent à perdre du poids : elles essaient de se convaincre que leur perte de poids ne dépend que de leur volonté et qu’elles ont une volonté d’enfer qui va leur permettre de dépasser tous les obstacles.

Sauf que, dans la vraie vie, les écarts au régime ont assez peu à voir avec la volonté mais avec les émotions que nous traversons … et que ces écarts arrivent inévitablement. Croire à tout prix que « tout va bien se passer » dans ce domaine ne fait que renforcer la mauvaise image d’elles-mêmes qu’ont ces personnes. Chaque écart, chaque échec, au lieu de nous renseigner sur ce qui nous est nécessaire pour réussir nous renvoie le message :

tu suis incapable, nul-le …

Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas vraiment une pensée positive et ne contribue absolument pas à la réussite de l’objectif initial qui demande de l’empathie pour soi-même a minima.

Jean-Philippe Zermati et Gérard Apfeldorfer en ont dit beaucoup plus long à ce sujet dans leurs livres « La fin des régimes », « Maigrir sans régime » et « Maigrir c’est dans la tête ».

Je rencontre un peu le même genre de difficultés avec les parents qui veulent absolument être bienveillant et patient avec leurs enfants. Ils essaient de se convaincre que c’est à eux, les adultes, de prendre du recul, de ne pas faire peser sur les enfants le poids de leurs propres besoins non satisfaits. Ce qui, en soi, est parfaitement justifié et avec quoi j’adhère dans l’esprit.

Cependant, en essayant de se persuader que « tout va bien se passer » et que « je vais être à la hauteur quoi qu’il arrive», on en arrive à oublier que nos enfants sont des enfants et que nous sommes des êtres humains normaux bien loin de la perfection que nous visons.

Alors oui lorsque notre enfant va se mettre à crier à table, qu’il va renverser son verre, refuser de ranger sa chambre, avoir de mauvaises fréquentations, … il est possible – il est même certain – que nous aurons tendance à réagir de façon parfois violente, bien loin de nos idéaux d’écoute et de bienveillance.

Si j’ai la croyance que « je vais être à la hauteur quoi qu’il arrive », je risque fort de me trouver bien déstabilisé par ces manifestations intempestives de mon incompétence. Et là aussi d’en arriver à la conclusion évidente que, si je n’y arrive pas, c’est bien que je suis incompétent-e. Et donc me décourager dans mon chemin vers mon objectif. En étant plus réaliste, je peux me donner de meilleurs chances d’atteindre cet objectif.

Je rencontre le même type de problématiques dans les couples où l’un ou l’autre partenaire – souvent les 2, chacun pour des choses différentes – prend sur lui en essayant de se convaincre que, malgré ces choses-là, « ça va bien se passer ». Pour en arriver au constat quelques années plus tard qu’on commence à détester l’autre ou en tout cas à avoir pour lui/elle une vraie rancoeur d’avoir pris sur soi.

Et ce qui était au départ une pensée positive devient alors une pensée fort négative à notre propre égard ou à l’égard des personnes qui nous sont chères …

Chasser le négatif ou comment lutter contre soi-même

Il existe aussi une autre attitude « positiviste » qui consiste à essayer d’écarter à tout prix les pensées négatives, les peurs, les problèmes, les difficultés. Ils ne veulent voir que le positif, ne rencontrer que des gens positifs car tout ce qui est négatif pourrait  venir détruire leur « positive attitude ».

Les tenants de la pensée positive semble dire que les pensées négatives sont uniquement issues de notre cerveau conscient et qu’il suffit de remodeler celui-ci pour que ces pensées changent. En réalité, ces pensées – négatives comme positives – sont intimement liées aux émotions que nous ressentons dans chaque situation. Ne pas tenir compte de ces pensées « négatives » et de ces émotions désagréables, c’est passer à la trappe des informations primordiales.

La pensée positive est donc parfois utilisée pour faire disparaitre les émotions et les pensées désagréables car elles seraient un frein à notre bien-être et à notre bonheur.

Ce qui me semble donc pour le moins difficile pour ne pas dire dangereux. Nos émotions – même désagréables – sont extrêmement utiles : elles sont un message fort de notre inconscient à propos des potentialités et des risques qu’il perçoit dans notre environnement : les dangers, les problèmes, les ressources, …

Vouloir à tout prix se persuader qu’on ne devrait pas ressentir ce qu’on ressent est une excellente manière de se couper de soi-même et d’oublier de prendre en compte des paramètres très importants.

J’ai déjà abordé rapidement ce sujet dans l’article sur le ballon émotionnel.

Quelques exemples de situation où ce point s’illustre parfaitement, notamment avec les peurs :

  • « Ma femme fait de la musique avec un guitariste de 25 ans, très doué. Ils partent ensemble les week-ends, elle s’épanouit, elle aime ça. Je pense parfois qu’elle peut me tromper avec lui mais je me dis que je ne dois pas penser à ça, que je dois lui faire confiance, que je dois la laisser s’épanouir. Je ne comprends pas pourquoi je fais des crises de jalousie et je lui fais des scènes comme ça. Elle n’en peut plus, elle me dit qu’elle va finir par me quitter si je continue. »

Cet homme essaie de se convaincre qu’il ne doit pas avoir peur, qu’il doit cesser de penser à ces choses négatives. Mais la peur – signal d’alarme envoyé par l’inconscient – revient encore et encore, signalant qu’il y a un risque qu’il se refuse à envisager et pour lequel il n’est peut-être pas prêt : celui de la rupture. La volonté de garder à tout prix une pensée positive le conduit donc à oublier un aspect important de la situation. Une fois cet aspect pris en compte et travaillé au niveau émotionnel, alors seulement son attitude pourra changer.

  • « j’ai une phobie d’avoir une diarrhée. J’en suis au point où cela m’empêche de travailler, parfois je n’ose plus aller chez mes clients. Ca m’est arrivé une fois il y a longtemps : j’ai fait un malaise où mes sphincters se sont relâchés. Je n’y pensais plus du tout mais depuis que j’ai changé de boulot, c’est devenu obsédant. J’essaie de ne pas y penser, je me dis que ça n’arrivera plus mais je ne peux pas m’empêcher d’aller aux toilettes plusieurs fois avant de partir de chez moi, je ne mange que des aliments constipants et j’évite tout ce qui pourrait être susceptible de provoquer une diarrhée. »

Là aussi, cette femme se refuse à envisager une chose absolument inimaginable pour elle : le fait que cela peut arriver à nouveau. Absolument rien ne peut lui garantir qu’elle ne fera pas à nouveau un malaise et son inconscient le sait bien. En essayant de faire une croix sur sa peur, de faire comme si cela n’allait plus jamais arriver, elle ne fait que renforcer le signal. Voyant qu’il n’est pas pris au sérieux, son inconscient renforce l’émotion pour s’assurer qu’elle sera prise en compte.

Cela arrive aussi dans les accompagnements parentaux : les parents voient leurs limites dépassées à de nombreuses reprises par les enfants. Ils sont en colère mais se disent qu’ils doivent prendre sur eux, que leurs enfants sont des enfants – ce qui est vrai. Mais cette attitude trop positive – « je dois prendre sur moi et tout va bien se passer » – peut conduire à des catastrophes dans la vraie vie, et notamment à des violences à l’égard des enfants ou à l’égard de soi-même, ce qui est l’exact inverse du but recherché là aussi. J’ai déjà abordé ce sujet à plusieurs reprises et notamment dans l’article « à quoi servent les limites » et « comment poser des limites à son enfant en le respectant ».

Parfois même on utilise des outils comme la pleine conscience, la méditation, … pour chasser ces sentiments désagréables et faire le plein de positif, oubliant ainsi qu’ils sont les informations essentielles qui nous permettent d’avancer, je le constate aussi régulièrement en accompagnement.

Et ce faisant, on se pénalise automatiquement dans l’atteinte de nos objectifs.

C’est un peu comme si vous vouliez grimper au sommet de l’Everest sans avoir jamais fait de sport.

Mais alors être positif, c’est impossible ?

En réalité, je crois que, souvent, nous nous trompons de positif.

Si vous me lisez régulièrement vous me devinez sans doute profondément réaliste et pragmatique. Ceux qui me connaissent dans la vraie vie vous diront sans doute aussi que je suis profondément positive et joyeuse, ce qui pourrait paraitre contradictoire à beaucoup : le réalisme semble, dans l’esprit de beaucoup de gens, être un obstacle à une vision positive des choses et à la réalisation d’objectifs ambitieux.

Or il me semble que c’est exactement l’inverse : pour réussir, mieux vaut avoir dans le coeur un objectif positif et ambitieux et dans la tête, de façon concrète et réaliste les obstacles à sa réalisation afin de m’y préparer.

Ne pas se préparer aux obstacles et ne vouloir penser qu’aux aspects positifs de notre projet est pour le moins irréaliste, pour ne pas dire dangereux.

Si je me concentre uniquement sur l’objectif, je suis mal préparé-e et je risque de me casser la figure au premier obstacle.

Si je me concentre uniquement sur les obstacles, je suis découragé-e d’avance et il me manque le moteur qui me motivera. Ne pas se préparer aux obstacles et ne vouloir penser qu’aux aspects positifs de notre projet est pour le moins irréaliste, pour ne pas dire dangereux.

Le régime amaigrissant est pour moi une des meilleures illustrations qui soient sur ce point : mon objectif final est la perte de poids. Il va y avoir des obstacles sur mon chemin : les invitations, les gourmandises, les moments où je mange alors que je n’ai pas faim (stress, anxiété, tristesse, fatigue, …), …

Si je crois aveuglément à la réussite par la force de la volonté, il y a peu de chances que ça marche. Si je me prépare à ces obstacles et à la façon dont je vais les gérer, alors je mets de mon côté de meilleures chances de réussite.

De la même façon, pour les relations parents-enfants – j’en ai déjà parlé ici dans l’article « Mes 3 conseils pour la journée de la non-violence éducative » – la maxime

se préparer au pire, espérer le meilleur et prendre ce qui vient

me parait tout à fait illustrer mon propos : lorsque mon enfant a des comportements insupportables pour moi au supermarché – cris, crises, pleurs, … – je peux choisir de l’emmener à nouveau avec moi, à une condition : que je sois préparé-e au pire = qu’il va à nouveau se comporter de cette façon et que je me sente capable de le gérer sans en vouloir à mon enfant de se comporter comme un enfant.

Là aussi il s’agit de garder en tête l’objectif : je souhaite être un parent bienveillant et de tenir compte des obstacles : mon enfant se comporte comme un enfant pour mettre en place les attitudes et les ressources qui vont me permettre d’atteindre mon objectif.

En résumé, pour moi, la pensée positive pourrait se résumer ainsi :

j’ai envie de réaliser ce projet. Il y aura des obstacles sur mon chemin, je vais les étudier et trouver le moyen de les dépasser.

ou encore

Je serai capable de faire ce qu’il faut pour réussir à condition de m’y préparer.

Crédit photo : Samboyy

Quelques livres pour aller plus loin (si vous ne voyez pas les liens ci-dessous, c’est que votre navigateur les considère comme de la publicité car ce sont des liens sponsorisés venant d’Amazon) :


 

Sandrine Donzel

Parentalité, couple, communication, développement personnel ? Votre vie ne ressemble pas à ce qui est décrit dans les livres ? Pas de panique et bienvenue dans la VRAIE VIE, celle qui est abordée sur ce blog ! Je vous y propose des outils concrets, pragmatiques et REALISTES pour répondre à vos interrogations. Bonne lecture !

Sandrine Donzel has 738 posts and counting. See all posts by Sandrine Donzel

8 thoughts on “La pensée positive, si positive que ça ?

  • 5 mars 2014 à 23:50
    Permalink

    Merci Sandrine pour ce billet au contenu toujours aussi riche et passionnant.
    Je partage votre point de vue… à un bémol près.

    Je suis moi aussi interloquée par cet engouement massif pour la pensée positive à tout prix (au sens figuré comme au sens propre, car c’est un vrai business !).
    J’ai fait l’expérience des dérives de cette ‘positive attitude’ en m’abonnant à un groupe sur Viadeo qui est animé et contrôlé par un ‘coach’ spécialisé dans le domaine de l’emploi et dont la présentation commence par ceci : « Ce HUB a pour vocation de communiquer à ses membres des informations utiles et POSITIVES dans les domaines suivants : (…) ». Les domaines en question sont, entre autres, les entreprises en développement, investissements et innovations… Et le texte de présentation se termine ainsi : « A travers ce GROUPE, nous espérons enrayer la sinistrose ambiante et cultiver le positif, qui attire le positif – spirale positive -, sans nier bien entendu les réalités socio économique. »
    J’ai souhaité un jour commenter un des billets publiés par ledit-coach (qui poste 90 % des messages à lui tout seul) vantant le dynamisme d’un fleuron de l’industrie rhônalpine, en lui précisant que l’entreprise en question avait mis en place un Plan de départ volontaire de plusieurs centaines de postes en France, et qu’elle se gardait bien sûr de le crier sur les toits ! A l’occasion, je lui ai aussi rappelé qu’il était parfois bon d’aller voir un peu plus loin que ce qui est écrit dans les journaux, beaucoup d’articles de la presse économique étant souvent de la réécriture de communiqués envoyés par les entreprises elles-mêmes (j’ai été journaliste dans une première vie et je sais donc de quoi je parle !).
    Mon commentaire n’a pas eu l’heur de plaire à ce monsieur, qui ne l’a donc pas publié.
    Quand j’ai repris ma plume il y a quelques jours sur un tout autre sujet où j’apportais un point de vue différent et sans porter de jugement, mon commentaire a été à nouveau censuré, alors que d’autres qui abondaient dans son sens avaient eu droit de cité…
    Je me suis dit là que j’avais à faire non plus à un apôtre mais à un véritable autocrate de la pensée positive, qui se permet au nom de ce diktat de censurer la parole de ceux qui n’ont pas le même avis que lui ! L’auteur a beau porter une chemise rose sur sa photo, cela me fait peur.
    Illusion de toute-puissance dûe à un égo sur-dimensionné ou peur d’affronter la contradiction, qui fait pourtant partie de la vraie vie ? J’hésite… quoique les deux vont parfois de pair (profil à estime de soi haute mais instable). Un indice peut-être : ce monsieur ne m’a jamais écrit en messagerie privée pour me dire pourquoi il refusait de publier mes commentaires sur SON groupe…

    Mon seul bémol concerne votre point de vue sur la méditation pleine conscience. Ce n’est pas un outil pour faire disparaître ou oublier ses pensées et émotions négatives, la pleine conscience (ou mindfulness) – comme son nom l’indique – permet justement de les faire émerger à sa conscience sans le laisser envahir par elles, ce qui peut être un bon moyen pour commencer à travailler dessus. Ce n’est pas une thérapie ou un remède miracle, au même titre d’ailleurs qu’une séance de coaching ou d’analyse. Mais elle peut avoir ‘effet thérapeutique’, comme toutes ces différentes approches (à chacun de choisir celle qui lui convient). Et c’est avant toute chose un très bon moyen pour s’exercer ou réapprendre à ressentir, à écouter ses vrais besoins et trouver les moyens de les satisfaire… ou d’arrêter de les nier !

    Répondre
    • 6 mars 2014 à 07:22
      Permalink

      Je suis tout à fait d’accord avec votre point de vue sur la méditation. Je constate simplement que, comme tous les outils, elle peut donner lieu à des catastrophes si elle est mal utilisée. C’est ce point sur lequel je voulais insister.

      Si on doit enfoncer un clou, on le faire avec une pince … à condition de l’utiliser pour taper dessus et non pour tirer ;-).

      Répondre
  • 6 mars 2014 à 09:43
    Permalink

    J’aime beaucoup votre article… vivre au pays des Bisounours a du bon mais le principe de réalité nous rattrape vite avec la bonne claque ou le coup de pied aux fesses (sens figuré bien entendu :-p).
    N’empêche que de se dire que « c’est possible, je peux y arriver », sans trop y mettre de mental (au début), pour rester dans l’élan, l’impulsion du moment, c’est chouette ! ensuite le mental nous aide à mettre en place les stratégies de réalisation, avec des moments plus ou moins ardus à passer, que nous avons pas forcément envie de voir, c’est clair…

    Répondre
  • 6 mars 2014 à 15:35
    Permalink

    Ralala… votre article ravive bien des souffrances en ce qui me concerne!!! Mon compagnon est SURoptimiste , sa mère aussi… (un vrai bloc, je sais ^^) et lorsque j’ose évoquer mes peurs et les obstacles qui peuvent de la vie de tous les jours, je me fais traiter de PESSIMISTE… rien que ça!!! Et je confirme que les émotions y sont liées. En me disant cela, j’ai le sentiment qu’ils n’ont pas compris le message que je leur transmets, et qu’en plus, ils ne me croient pas (c’est ça le pire je crois!). Et puis… j’ai fini par effectivement assumer que je suis pessimiste et que ce sont eux qui ont raison.
    Cet article sonne comme une nouvelle alerte pour moi: continue de te battre!!

    Je lis tous vos articles et les imprime parfois pour le faire lire à mon compagnon (et nac!). Il sont l’occasion de briser la glace, et de faire dire par « quelqu’un autre » ce que je peux ressentir… et comme par magie, ça passe mieux ainsi!! Merci

    Répondre
  • 7 mars 2014 à 19:16
    Permalink

    Bonjour Sandrine
    et merci pour cet article !

    Je vois les mêmes écueils que toi dans la pensée positive, à savoir nier les émotions désagréables et faire l’autruche parfois…
    Et moi aussi je trouve la méditation bien utilisée très utile.

    Et pourtant moi il y a un aspect que j’aime dans la pensée positive : c’est celui de regarder ce qui va bien dans notre vie et dans ce qui nous arrive. Sans nier les obstacles ni nos émotions, mais simplement en célébrant ce qui va bien , ce qui nous donne l’énergie d’affronter ce qui va mal.

    Et je crois de plus en plus également qu e nous attirons ce sur quoi nous nous concentrons. Quand je me concentre sur ce que je veux plutôt que sur ce que je ne veux pas, il se passe souvent des choses différentes… mais je crois que c’est aussi que du coup je change de lunettes et je vois les choses autrement, et du coup je ressens que mon comportement impacte les autres différemment. Ce qui n’exclut pas qu’il y ait des obstacles, mais ils ne viennent pas comme une confirmation de mon incapacité pour moi mais comme un message à entendre et à intégrer dans ma façon d’agir. Souvent ils viennent dire des choses sur moi.

    Répondre
  • 26 mars 2014 à 11:34
    Permalink

    Merci pour cet article Sandrine. Il me fait indubitablement penser à l’acupuncteur que je vois régulièrement. Il me conseille d’avoir des pensées positives pour attirer le positif. Mes pensées négative ne m’apporteront que des ennuis et des problèmes me dit-il. C’est très angoissant de se dire qu’il faut vite changer son mode de pensée sinon le pire va arriver. Cela n’aide pas.

    Répondre
  • 9 août 2019 à 18:26
    Permalink

    Merci, c’est proche de ce que je ressens. Je ne pense pas que le pragmatisme soit toujours la bonne solution, sauf si on considère que les émotions et les ressentis font autant parti de la réalité que le reste. Je pense que que c’est super d’inviter les gens à simplement être ce qu’ils sont peu importe si leurs émotions « positives » ou « négatives ». De toute façon c’est quelque chose de très relatif, qui a le droit de décider de ce qui est positif, ou pas ? négatif ou pas ? Tout ça c’est une histoire de culture, non?

    Répondre
    • 16 août 2019 à 09:49
      Permalink

      Les émotions et les ressentis font partie de la réalité oui, tout autant que le reste (y compris nos pensées et nos hallucinations). Mais ils font partie d’une réalité que nous pouvons modifier :-).

      Répondre

Laisser un commentaire