Quel est le sens de la vie ? réflexions sur le plaisir, le bonheur, et la dépression
En partant d’une citation de Woody Allen, je vous propose de nous interroger sur ce qu’elle dit du sens de la vie et de voir comment cela peut nous être utile quand nous sommes en difficulté.
« La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. » – Woody Allen
La vie est une maladie : où l’on parle du sens de la vie
Je crois que cette phrase nous parle en premier lieu du sens de la vie.
La vie, comme une une maladie, n’a pas de sens, même si nous aimerions bien qu’elle en ait un.
Elle nous tombe dessus sans que nous l’ayons vraiment choisie. Elle nous fait vivre des choses agréables ou désagréables et nous n’avons pas toujours le sentiment de les avoir choisies.
Je sais que certains pensent qu’il n’y a pas de hasard et que même les maladies ne nous viennent pas sans raison. Je n’adhère pas à cette croyance culpabilisante. Ce que je crois surtout, c’est qu’elle sert à nous rassurer en mettant du sens sur les choses difficiles que nous pouvons vivre et notre cerveau aime construire du sens.
Je le vois dans mes accompagnements : notre cerveau aime bien donner du sens même après coup, ré-écrire l’histoire pour rendre les choses plus logiques, plus acceptables pour sa part rationnelle.
Souffrir pour rien est insupportable. Souffrir en se disant qu’il y a une raison, même si nous ne la connaissons pas atténue un peu la douleur.
Il est difficile de se dire que les choses n’ont pas de sens. Sauf si on part du principe que ce qui fait le sens de la vie, c’est de la vivre.
Bref, oui la vie est un peu comme une maladie qu’on ne choisit pas et qui nous tombe dessus …
Je vous cite au passage une de mes citations favorites sur le sens de la vie : « quel peut être le but de la vie, si ce n’en est la jouissance ? »
La vie est une maladie mortelle : où l’on parle de la vie et de la mort
La vie se termine par la mort, ce qui n’est pas forcément joyeux à dire, mais qui rend de fait la vie mortelle.
Cette fin certaine mais dont la date est impossible à prévoir crée une peur ou au moins une appréhension. Cette peur participe à notre motivation à chercher du plaisir, que ce soit dans l’instant (plaisir) et sur le long terme (bonheur). Cela peut inciter aussi à chercher du sens.
L’excitation est un mélange de plaisir anticipé et de peur : je peux trouver du plaisir mais il y a des risques.
Tant que nous sommes vivants, tout est possible : tous les plaisirs, toutes les réalisations, tous les achèvements, …
Mais la mort nous attend à un moment que nous ne pouvons pas anticiper. Aurais-je le temps de faire en sorte de réaliser mes envies d’ici là ? Quels obstacles, quelles épreuves, quelles douleurs l’imprévisible vie va-t-elle mettre sur mon chemin ?
C’est sans doute justement cette fin – la mort – qui rend la vie tellement excitante aussi. Si nous avions tout le temps, vivrions-nous les choses de la même façon ?
Cette finitude a aussi un impact : quel est le sens de la vie ? A quoi bon ces plaisirs de l’instant, ce bonheur si la vie a une fin ? Ces questions sont parfois celles que les dépressifs se posent quand ils ont perdu le goût de ces plaisirs.
Je vois la dépression comme un trouble lié à la déception. Ces questionnements sur le sens sont alors dans ce cadre des manières de réguler la déception en lui donnant un autre sens, dans un cadre plus large. Pour comprendre mon propos, je vous invite à lire cet article où je parle plus en détail de la dépression, vue par le prisme du modèle interactionnel et systémique de Palo Alto.
La vie est sexuellement transmissible : où l’on parle de la vie et du sexe
La vie commence par un acte sexuel. C’est au cours de cet acte que se crée le début d’un nouvel être humain. Sans sexe pas de vie, au moins au sens biologique du terme (parce que oui, on peut vivre sans sexe mais pas exister sans sexe).
Par le sexe, je transmets donc la vie, tout simplement. La vie est donc bien sexuellement transmissible 😅.
Mais peut-être aussi qu’on peut se dire que la vie, c’est aussi de jouir des plaisirs qui s’offrent à nous … et qu’on peut donc se transmettre de la vie via les relations sexuelles !
Donc, de fait, la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible 🙂 …
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Pour aller plus loin à propos de la vie, de la mort et du sens
Sur ce blog
- un aperçu du livre « à quoi ça sert de vivre si on meurt à la fin ? »
- une autre façon de voir la dépression
Crédit Photo : Luiz Fernando Reis, licence Creative Commons 2.0
