Dis maman pourquoi ils sont morts les gens de Charlie Hebdo ?

Je suis Charlie Hebdo

Discussion du soir :

– Dis maman, pourquoi ils sont morts les gens du journal ?

– Parce qu’ils s’amusaient à faire des blagues avec leurs dessins et que ça n’a pas plu à certaines personnes.

– Alors ça veut dire qu’on ne doit pas plus dessiner ?

– Non, mon chéri, ça veut dire qu’on doit tous se mettre à dessiner.

 

Sandrine Donzel

Parentalité, couple, communication, développement personnel ? Votre vie ne ressemble pas à ce qui est décrit dans les livres ? Pas de panique et bienvenue dans la VRAIE VIE, celle qui est abordée sur ce blog ! Je vous y propose des outils concrets, pragmatiques et REALISTES pour répondre à vos interrogations. Bonne lecture !

Sandrine Donzel has 745 posts and counting. See all posts by Sandrine Donzel

13 thoughts on “Dis maman pourquoi ils sont morts les gens de Charlie Hebdo ?

  • 8 janvier 2015 à 07:09
    Permalink

    J’en pleure encore et ce matin en vous lisant ça ne m’a pas aidé … oui il faut au contraire bel et bien se battre pour nos droits, belle vie à Charlie Hebdo !!! Je souhaite de tout coeur que certains prennent la relève de Charb, Cabu et leurs compatriotes en mémoire d’eux, pour eux et pour notre liberté à tous …

    Répondre
  • 8 janvier 2015 à 07:59
    Permalink

    Entre Nous sur Bugey Radio …
    – Sandrine, vous avez dit « ça veut dire qu’on doit tous se mettre à dessiner », n’est ce pas une incitation à la vengeance par la moquerie ? La moquerie n’a-t-elle pas quelque chose de violent ?
    – La moquerie fait rire…
    – Qui ?
    – Moi

    (Ce commentaire est ironique et moqueur, il se substitue à la parole des gens qu’il représente, je comprendrais la gène qu’il peut causer.
    Si je continue à me moquer tous les jours, sans prendre la peine d’écouter l’émotion que ça déclenche chez l’autre, peut-être que quelqu’un fera quelque chose pour arrêter ces moqueries.
    Ceci dit, rien ne justifie le meurtre.
    La prochaine fois je vous le dessinerai)

    Répondre
    • 8 janvier 2015 à 08:10
      Permalink

      Il n’y avait aucun esprit de vengeance ni de malveillance dans les dessins de Charlie Hebdo.
      Et dans mon intention il n’y a pas non plus d’intention malveillante ou de vengeance.
      Simplement l’envie de faire passer le message que la peur et l’intolérance ne passeront pas par moi.
      Les gens qui réagissent par la violence sont des gens en position de faiblesse. La violence est un aveu d’impuissance.

      Répondre
    • 9 janvier 2015 à 00:08
      Permalink

      Peut être que le fort peut rire de ses failles sans craintes.
      Et peut-être que trop préserver le faible l’affaiblit plus encore, comme dans le harcèlement.
      Je ne crois pas que l’écoute va sauver le monde pour la bonne raison que nous avons aussi une part de responsabilité dans nos actes et que c’est à chacun de nous – adultes en tout cas – de prendre en main des souffrances et ses failles sans attendre des autres qu’ils en prennent soin à notre place.

      Répondre
  • 8 janvier 2015 à 12:29
    Permalink

    Mon commentaire précédent n’a pas donné le sens que je souhaitais.

    « Les gens qui réagissent par la violence sont des gens en position de faiblesse. »
    Je trouve cette affirmation très juste.
    Et la moquerie de Charlie Hebdo leur est insupportable.
    Dommage qu’il ne sache pas gérer cette émotion.

    Je suis Charlie.

    J’adore cet humour satyrique, mais aujourd’hui, j’avais aussi envie que quelqu’un parle « vrai » pour répondre à ces actes. Parce que je me dit que si tous le monde pouvait parler de ce qu’ils ressent et être vraiment écouté, nous guéririons le monde des fous meurtriers.
    J’attendais peut-être ceci de ce blog.

    Pour finir un dessin de Charb de cette semaine : http://twitter.com/AlexHervaud/status/552795876662714369/photo/1

    Répondre
  • 8 janvier 2015 à 12:55
    Permalink

    « Parce que je me dit que si tous le monde pouvait parler de ce qu’ils ressent et être vraiment écouté, nous guéririons le monde des fous meurtriers. » je suis complètement en accord avec ça.

    « l’envie de faire passer le message que la peur et l’intolérance ne passeront pas par moi. »
    je joue peut-être sur les mots, en même temps vous êtes bien sûre de ne pas nier cette peur ? Moi parmi tous les sentiments qui m’assaillent face à tout ça, j’ai aussi cette émotion-là, la peur.
    Et je crois qu’on pourrait reconnaître aux gens le fait que ça fait peur. Sandrine Donzel, c’est vous qui me l’avez appris !
    Je crois qu’en prendre d’abord conscience et d’avoir des outils internes pour y faire face permet peut-être d’aller moins vite grossir les rangs des intolérants, justement…

    Bon je me rends compte que la boucle est bouclée : ayant les outils pour y faire face sans avoir besoin d’être violente ou de trouver des boucs émissaires, Sandrine n’a effectivement pas peur 🙂

    Répondre
    • 9 janvier 2015 à 00:03
      Permalink

      Je dois bien admettre que la peur m’est assez étrangère. Ou plutôt non, elle m’est tellement familière qu’elle est une vraie amie pour moi et qu’elle n’a plus besoin de me hurler dessus ou d’exagérer les risques pour que je l’entende :-).

      Répondre

Laisser un commentaire