Sois conforme, mon enfant
Il a 12 ans. Il vient avec sa mère.
Elle me raconte son inquiétude sur les comportements étranges de son fils : il est toujours seul, ne s’intéresse pas aux mêmes choses que ses amis.
Il écoute, il intervient, il explique ce qui se passe en classe : le harcèlement, les coups aux récréations, les moqueries, …
A un moment, elle dit en pleurant :
Il faudrait qu’il aille plus vers les autres, il n’est pas bien comme ça.
Il n’a aucun ami, ce n’est pas normal.
Et lui, il pleure et s’énerve
Tu es méchante !
Ne dis pas ça !
Je la fais sortir et je reste avec lui.
Il a de bonnes raisons de se comporter comme il le fait.
Je lui dis juste que je comprends qu’il ne s’intéresse pas aux autres. Depuis la maternelle, il est en butte aux moqueries des autres, à leur méchanceté , à leur incompréhension parce qu’il ne fonctionne pas tout à fait comme tout le monde, parce qu’il s’intéresse à des choses un peu bizarres.
Que vu la méchanceté à laquelle il a déjà été confronté, il me parait logique qu’il se désintéresse de l’être humain. Que ses intérêts – certes solitaires – lui permettent de souffler un peu dans ce monde de brutes.
Que c’est sa seule façon de gérer actuellement. Heureusement qu’il a ça !
Il arrête de pleurer.
Il m’explique qu’il souffre que ses parents le considèrent comme pas normal, qu’il en souffre vraiment beaucoup. Qu’il se met souvent en colère contre sa mère à cause de ça. Que ça le rend très triste et qu’il aimerait bien que ça se passe mieux.
Il a de la chance : il a 12 ans, beaucoup de recul et d’intelligence de la situation. Il peut parler de ce qu’il vit, mettre des mots dessus.
Ce n’est pas le cas des enfants plus petits. A 2 ans, 3 ans ou même 6, il est quasiment impossible de dire ce qu’il dit aussi clairement. Alors on l’exprime comme on peut. Et notamment en continuant à se comporter comme on le fait, en faisant des crises, en s’agitant, ...
Alors je lui dis que je n’ai pas pour objectif de lui dire comment il doit se comporter. Que ce que je veux, c’est que les choses lui conviennent à lui.
Que c’est lui qui décide si quelque chose doit changer, ce qu’il veut changer et à quel rythme.
Que s’il veut continuer comme maintenant, je suis OK avec ça. Que ça me parait être une solution acceptable puisqu’elle lui permet de survivre.
Que je peux simplement lui fournir un temps où il pourra venir parler de ce qu’il vit, de ce qui le fait souffrir, ça me va si ça lui va.
Que s’il veut changer quelque chose – mieux comprendre les autres, avoir des amis, … – je peux aussi l’aider. Seulement s’il le veut lui.
Mais que c’est lui qui décide où nous allons, moi je ne fais que l’amener au port que lui aura choisi.
Il sourit, visiblement soulagé.
Alors il me dit
Je crois que ce serait quand même bien si les autres arrêtaient de me taper à la récré … et si j’avais au moins un copain à qui je peux parler de temps en temps. Il y en a peut-être des moins méchants que les autres.
Très bien, alors allons-y … (au 2e rendez-vous, les coups ont cessé – je le raconterai peut-être un jour prochain dans un autre article – et il m’avoue qu’il trouve qu’il stresse un peu trop pour l’école et que ça l’empêche parfois de dormir)
Exiger le changement, ça ne marche pas. Pour plusieurs raisons. Dont principalement 2 …
Ne pas être fou
Un enfant souffre d’être pathologisé et catégorisé comme « anormal », ou même simplement comme « ne fonctionnant pas comme il faut »
Et ce, y compris – et surtout – s’ils ont un trouble reconnu (troubles dys, hyperactivité, …).
Les personnes souffrant de troubles psychiatriques en parlent très bien. Je vous invite à visionner la conférence TED d’Elyn Saks à ce sujet ou à lire le livre Demain j’étais folle : Un voyage en schizophrénie d’Arnhild Lauveng. Ces 2 femmes vous expliqueront très bien combien il est important, même quand on sait qu’on va très mal, d’être considéré comme une personne ayant de bonnes raisons de faire ce qu’elle fait.
Quoi qu’il arrive, les enfants – comme les adultes – ont un besoin vital d’être considérés comme des êtres humains normaux et adaptés.
Leur renvoyer en quoi leur comportement est logique vu la situation dans laquelle ils se trouvent qu’ils ont fait les aide énormément à dépathologiser et les rassure profondément. Cela les aide à avancer.
Toute demande de changement qui part du constat que l’enfant n’est pas « normal » va se heurter à un frein très fort : si l’enfant change de comportement, il se reconnait comme « anormal » et c’est inacceptable et douloureux pour lui.
C’est valable chez les adultes comme chez les enfants : il est très difficile de changer si on part de l’idée qu’on est « fou » ou « anormal ». Le changement ne sera possible que si la personne peut changer sans renoncer à être normale.
Ne pas renoncer à soi tout simplement
Les enfants vont aussi lutter très fort pour qu’on respecte qui ils sont et qu’on les aime « comme ils sont ».
Pour les enfants, comme pour les adultes, tout comportement est adaptatif au contexte dans lequel on se trouve. L’enfant (ou l’adulte) a de bonnes raisons de faire ce qu’il fait même si ça nous parait bizarre, inadapté, inacceptable, …
Lui demander d’y renoncer sans avoir compris sa situation, son contexte avec ses yeux à lui, c’est comme demander à quelqu’un de lâcher prise. J’ai parlé de mon point de vue à ce sujet dans l’article « lâcher prise si je veux quand je peux ».
Obéir à l’ordre qui leur est donné de changer de comportement, c’est pour eux d’une certaine manière devoir renoncer à qui ils sont.
Les enfants ne sont pas clairement conscients de cette lutte interne qui se joue en eux entre « je dois être conforme à ce que mes parents attendent » – ce qu’ils ont envie de faire – et « je veux me respecter » – ce qui est aussi important pour eux.
S’opposer à nos demandes de changement un peu trop insistantes est donc leur manière à eux de lutter pour leur intégrité, même s’ils ne le formulent pas comme ça. Ils se culpabilisent même souvent de ne pas arriver à se conformer à nos attentes. Et se désolent qu’au fond d’eux, quelque chose les en empêche sans qu’ils comprennent très bien quoi.
Il n’y a pas de bonne façon de faire quelque chose qui ne fonctionne pas
Le message de changement peut être passé dans une intention très bienveillante pour l’enfant, comme dans l’exemple que j’ai cité plus haut, et avec la meilleure formulation du monde par des parents qui ont suivi mille cours de communication non violente.
Mais si le message fondamental passé est toujours le même :
Change !
Tiens-toi tranquille !
Conduis-toi comme jl faut !
Conforme-toi à mes attentes !
… alors il y a peu de chances que cela fonctionne.
Et quand bien même ce message serait passé avec bienveillance, ce qui est souvent le cas, il revient toujours au même …
La répétition intense de ce message peut même entretenir, voire aggraver le problème et parfois créer une situation pathologique pour les raisons que j’ai évoquées plus haut.
Parce que le simple fait d’y obéir, de se conformer aux attentes de l’autre – quelle que soit sa forme sous laquelle cette demande est formulée – devient une abdication insupportable de soi.
Pour changer : renoncer à imposer le changement et faire radicalement autre chose
Quand j’accompagne un enfant, ce qui fait que ça marche et que ça marche vite, c’est que je fais complètement différemment de tout ce que tout le monde a fait avec lui jusque là.
Que j’arrête la pression, que je stoppe le message qui maintenait le problème.
L’enfant se sent reconnu dans ce qu’il est et dans sa façon de fonctionner.
L’enfant est alors libre de changer en toute connaissance de cause.
Si l’intervenant – psy ou autre – ne fait qu’amplifier le message des parents alors il y a peu de chances que les choses changent.
Je suis parfois choquée de savoir qu’un enfant de 7 ou 8 ans voit un psy depuis plusieurs années sans que rien ne change ou presque. Pour moi, c’est le signe évident que tout le monde essaie de faire plus de la même chose avec cet enfant et qu’il est largement temps d’arrêter.
De plus, il me parait absurde et carrément dévalorisant pour les parents de penser qu’une personne extérieure – si compétente soit-elle – va faire mieux qu’eux en connaissant moins bien leur enfant et son environnement.
Pour moi, le seul moyen d’obtenir un résultat différent de celui des parents est de faire carrément autre chose.
C’est aussi ce que j’essaie d’inviter les parents à faire : si ce que vous faites ne fonctionne pas, ce n’est peut-être pas parce que vous ne l’avez pas fait assez bien, assez fort ou assez longtemps. C’est peut-être juste que ça ne peut pas fonctionner et qu’il est temps de faire différemment.
Personne, absolument personne – pas même les adultes – ne peut accepter de cesser un comportement – même le plus bizarre et le plus destructeur pour soi ou pour les autres : scarification, boulimie, addiction, violence, crises, … – si y renoncer implique de reconnaitre qu’on est anormal et/ou qu’on doit obéir à quelqu’un d’autre.
Ce qui coince, c’est le fond, pas la forme.
Et ce que je constate dans ces accompagnements, que je vois les enfants ou non (et généralement je ne reçois pas les enfants), c’est que, quand on considère les enfants comme des êtres humains normaux, compétents, autonomes et responsables, ils se comportent généralement comme tels.
Et que le changement advient très vite et de façon durable quand il est décidé par celui qui est directement concerné. Y compris pour de très jeunes enfants.
Et cela, les parents sont parfaitement capables de le mettre en oeuvre au quotidien, ça ne passe pas forcément par un intervenant extérieur et pendant des années.
Plus de ressources autour de la parentalité par ici.
Comment marche un accompagnement parental avec le bulletin Inter’actions
Quelques livres pour aller plus loin :
Très bel article, merci…
Cet article me parle beaucoup, ayant moi-même vécu (trop) souvent ce genre de situation étant petite… Il »fallait » que j’apprenne à danser, il « fallait » que j’aille m’amuser (« et maintenant ! »), il « fallait » que je sorte prendre l’air plus souvent et j’en passe…
Mon fils, du coup, j’ai fait énormément attention à le laisser le plus libre possible, à jouer avec lui selon ses règles et ses idées. Il va d’ailleurs dans une école Montessori.
Mais, à ses 3 ans et presque demi, on se heurte à un souci qui ne peut malheureusement pas attendre de se résoudre à son rythme à lui.. Ou du moins pas aussi facilement. J’ai nommé : les toilettes/pot. Il ne VEUT pas faire pipi ailleurs que dans sa couche. Les toilettes, c’est niet, avec ou sans réducteur, debout ou assis. Le pot (ou plutôt LES pots devrais-je dire, on a la panoplie à la maison, état neuf) de même. Faire pipi sur des fleurs ou contre un arbre non plus. La couche ce n’est pas un problème pour l’école, ouf, au moins ça de réglé. Par contre, les couches, aussi douces, bio et/ou lavables soient-elles, l’irritent de plus en plus et à tel point qu’on ne peut plus le laisser seul décider qu’il veut en porter une non stop. On est obligé de lui expliquer que porter des couches ça lui fait mal. Il comprend, il accepte volontiers de ne plus en mettre. Du coup, il est devenu continent : il vient demander une couche pour faire ses besoins. Et, quand il n’ose pas demander (parce que ce n’est pas une personne de confiance dans le coin ) ou qu’on n’a pas de couches à portée de main, il peut tenir 10h d’affilée en journée sans mouiller son pantalon (oui, je sais, ça fait peur). Et, très souvent, par flemme de venir demander la couche, il se retient en continuant de jouer, il se dandine et il souffre en silence.
J’aimerais beaucoup débloquer la situation de façon « soft », sans l’emmener voir qui que ce soit de « pro » dans le domaine. Je suis consciente qu’il doive trouver ça drôle, marrant, que ce soit un jeu pour lui. Du coup, il accompagne de son propre gré son papa à chaque « visite » aux toilettes (moi aussi parfois), ça le fait bien rigoler, mais ça s’arrête là. On a épluché tous les livres qui parlent de cela de manière douce ou rigolote. On a même installé une pipette à son doudou et on l’emmenait faire pipi là où mon fils choisissait. Pareil, sans le résultat espéré.
Il faut savoir que c’est quelqu’un de très réticent au changement et qui intériorise beaucoup. Pour les légumes/fruits par exemple, j’ai tenu bon aux remarques extérieures, il a commencé à en manger quand il en a eu envie, sans pression. Encore aujourd’hui, il n’est pas obligé de goûter. On lui propose, c’est lui qui choisit, on n’insiste pas.
Je suis consciente et sûre qu’il a, à son échelle, une très bonne raison pour réagir ainsi et qu’il n’arrive pas à l’exprimer par les mots. Mais je suis à court d’idées pour concilier son besoin de prendre son temps avec le danger que cela peut représenter à long terme le genre d’irritations que les couches lui provoquent… (pour donner une idée, on a bien failli finir aux urgences un soir…).
Si jamais tu as des idées, je suis preneuse… 😉
C’est un peu compliqué de répondre d’emblée.
Il semble que le message qui lui est passé, c’est « tu dois faire dans les toilettes » ou quelque chose d’approchant. Ca vaudrait le coup de lui passer le message inverse : « non, les toilettes, ce n’est pas pour toi, surtout pas ! ».
Mais avant de dire d’essayer telle ou telle chose, il est nécessaire d’en savoir un peu plus : tu dis qu’il est réticent au changement ? C’est-à-dire ? Il réagit comment ? Et comment vous y prenez-vous pour l’accompagner par rapport à ça ?
Il me parait difficile d’en dire plus sans d’autres informations plus précises.
merci pour ce très beau témoignage…..qui fait prendre conscience d’arreter de se conformer aux desirs des autres
Toujours intéressants vos articles Sandrine ! Je suis fan 😉
Merci beaucoup pour ta réponse, Sandrine ! En fait ce n’est pas vraiment du changement qu’il a peur, j’aurais plutôt dû dire de l’inconnu, de tout ce qu’il ne maitrise ou contrôle pas lui-même. Un exemple: il adore patauger dans l’eau, mais il FAUT qu’il ait pieds. Il passe donc son temps à rentrer/sortir de la pataugeoire, pas question d’aller dans le grand bain, même dans les bras de qqn de confiance. Ou alors avant de dévaler une pente en luge, il observe les enfants pendant 30 min, puis il la descend plusieurs fois tenu par la main, à petits pas sur sa luge. Ce n’est qu’ensuite qu’il ose se lancer. Pareil pour les petits manèges à la fête foraine.
Pour ce qui est de notre réaction, on (essaie de) ne pas lui mettre la pression pour qu’il se lance par des allez, vas-yyyy… (je dis « on essaie, parce que parfois malgré l’intention je suis consciente qu’une simple intonation inconsciente de la phrase peut complètement changer sa tournure). Si possible, on essaie de détendre l’atmosphère en le faisant rigoler. Ou alors pour les manèges on le laisse regarder autant qu’il veut si on voit qu’il est absorbé par le paysage (ça le captive pas mal, malgré sa réticence à monter dessus). Parfois il finit par dire qu’il veut le faire, parfois on lui redemande au bout de 10 min et c’est toujours non, alors on s’en va.
Pour les légumes, on lui demande s’il en veut, si c’est non, pas d’obligation ou de chantage. Mais avec son père en mangeant on fait des commentaires à haute voix du genre « mmmhh, c’est délicieux quand même » pour lui suggérer l’idée de « tu sais pas ce que tu rates », mais sans s’adresser à lui.
C’est une piste intéressante, l’idée du club-fermé-des-utilisateurs-de-toilettes dont il ne fait pas partie.. Je vais voir comment j’arrive à tourner ça en situation 😉
Il est possible que ce ne soit pas un problème pour lui et qu’il aie simplement besoin de temps pour s’approprier les choses. Dans ce cas, il n’y a rien de particulier à faire car le brusquer ne ferait que renforcer le problème.
Si vous (le papa et toi) pensez qu’il y a un risque que ça lui nuise et qu’il a besoin de faire l’apprentissage du fait qu’il est capable de faire ces choses, alors il y a peut-être des choses à faire pour l’aider. Mais dans ce cas, j’irai plutôt dans le sens de lui confirmer qu’il a de bonnes raisons de ne pas oser – s’il n’ose pas c’est qu’il anticipe des risques probablement.
Lui poser comme un choix peut aider : tu peux rester là où tu as pied. Tu m’amuses, tu prends moins de risques. Bon tu ne peux pas faire ceci ou cela (les avantages d’aller là où on n’a pas pied). Tu peux aussi aller là où tu as pied (nommer les avantages et les inconvénients). C’est toi qui décide.
On peut aussi lui proposer de l’aide – au début en tout cas – pour affronter les situations qui lui font peur. Ceci dit mieux vaut être prudent avec l’aide car ça peut envoyer un message dévalorisant à l’enfant.
Pour les enfants qui ont peur de perdre le contrôle, ça vaut le coup d’explorer aussi avec eux ce qui va se passerait selon eux si le pire arrivait.
Notre fils a eu un temps le même genre de réaction avec ses selles : il voulait absolument faire dans la couche, et ensuite, ne voulait pas la jeter.
Son père a lu quelque part qu’à son âge (3 ans aussi), l’enfant considère (parfois, toujours, je ne sais pas) que ses besoins font partie de lui, et qu’il ne veut pas s’en séparer.
Alors, je lui ai expliqué, avec des mots simples, comment ça se passe dans le corps : on mange, l’estomac prend ce dont il a besoin pour le faire grandir, et le reste, il n’en veut pas, il le met dans le caca, et hop, il le fait sortir. Je me suis arrêtée là. J’ai juste donné l’info, et je l’ai laissé l’assimilé.
Depuis, il est propre, zéro accident. Presque du jour au lendemain.
Je me permets donc de partager, si jamais ça peut aider !
Oui Clémentine, c’est une façon de poser les risques et les avantages à faire caca (ce qui se passe si on se retient par exemple) et de laisser l’enfant libre de faire un choix.
J’ai une questions svp. Je suis maman de 3 garçon 6 ans, 4 ans et demi et 3 ans et mon gros souci c’est qu’ils chouine pour un oui ou un non surtout celui du milieu. Faut leur donner plus d’attention que faire. Merci
ça dépend de ce que vous faites déjà actuellement ;-). Comment répondez-vous aux chouineries ? Qu’avez-vous déjà essayé pour résoudre ce problème ??
Merci Sandrine pour tes pistes ! C’est vrai qu’à cause des gros soucis d’irritations qu’il a, on ne peut plus se permettre d’attendre indéfiniment qu’il prenne l’initiative.
Après 2 semaines de vacances, on a mis en place un compromis qui convient à tout le monde pour le moment : on lui met sa couche juste pour faire ses besoins, puis il nous prévient quand il a fini (en général ca prend pas plus de 2 min) et on lui enlève ou il l’enlève tout seul. Après discussion à l’école, ils sont d’accord pour mettre le même « protocole » en place, on a vraiment de la chance !
De lui-même, ayant compris que la couche « ca fait mal », il a demandé à dormir sans couche. Sceptique mais sans lui montrer, on s’est exécutés. Et, surprise, ca marche plutôt bien ! Le matin il demande la couche, fait dedans, et l’enlève tout de suite après.
On peut donc dire qu’il est propre, à la différence près que ses toilettes c’est les couches. Pour le moment on est très contents des progrès, le principal problème (le port de la couche à longueur de journée qui l’irritait vraiment trop) ayant été écarté. A partir de maintetant on a le temps d’attendre que le passage aux toilettes se fasse à son rythme, même si ca me fait mal de jeter autant de couches, c’est un moindre mal pour nous 😉
Merci Clémentine, c’est une bonne idée ! J’avais évité de lui indiquer le lien entre boire et faire pipi, de peur qu’il s’abstienne de boire pour pouvoir éviter de se faire pipi dessus (déjà qu’il se retient pendant 5-6-10 heures parfois en journée..). Mais, à ce stade, où il demande la couche s’il a besoin et l’enlève aussi tout de suite après, il vaut peut-être mieux lui expliquer je pense. C’est peut-être ce qui le bloque pour laisser partir son pipi ailleurs…
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