Démarrer un accompagnement …
Elle me contacte pour un accompagnement
Par email.
Elle a eu mes coordonnées par une personne qui me connait et qui lui a vivement recommandé de venir me voir.
Elle pose beaucoup de questions sur la façon dont je travaille, sur mon approche, mes tarifs, comment on prend les rendez-vous, tous les combien, toujours par email.
Je lui réponds patiemment, je sais que c’est important pour elle. Cela nous prend une dizaine de jours.
Après 3 ou 4 emails, elle me dit qu’elle est OK pour commencer et je lui propose plusieurs plages horaires.
Mais il y a un mais … Un joli « mais », sincère et touchant …
Elle a le courage de me dire ce que beaucoup – tous ? – pensent mais n’osent pas me dire :
« j’ai un peu peur de commencer »
m’écrit-elle délicatement.
Mais bien sur qu’elle a peur ! Evidemment qu’elle a peur !
Et cette question qu’elle a osé poser, c’est celle qui remue tous les gens qui viennent me voir, celle qui parfois les empêche de prendre rendez-vous avec moi ou avec quelqu’un d’autre :
Comment puis-je confier avec plaisir mon intimité à une illustre inconnue, même si on m’en a dit du bien ?
Comment puis-je remuer avec joie et sans aucune appréhension des choses douloureuses ?
Comment puis-je parler sans crainte de ce qui me fait honte chez moi, dans mon comportement ?
Evidemment que c’est difficile de démarrer un coaching ou une psychothérapie !
Le premier travail de l’accompagnant, c’est de vous aider à vous sentir mieux, en vous accueillant tel que vous êtes, sans vous juger, sans vous classifier, simplement en essayant de comprendre qui vous êtes.
Et bien sur que vous aurez peur, bien sur que vous appréhenderez ce drôle de moment où vous allez démarrer cet accompagnement, où vous allez devoir parler de vous.
Le contraire serait étonnant 😀 …
Photo par Royal Constantine Society
Licence Creative Commons (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/deed.en)
Tu m’étonnes John !!!
Souvent on atterrit en thérapie avec un vieux prétexte, un tout petit truc à travailler, un point noir. C’est normal ! On se protège, on ne sait jamais sur qui on va tomber !
Puis, dès que l’alliance et la confiance sont installées, on travaille ses grosses casseroles, les trucs dont on a franchement honte. Le petit point noir laisse apparaître la grosse acné, celle qui est incrustée sous la peau, les micro-kystes qui font mal et qui nous empêche de montrer notre vrai visage. Mais bon sang, quel bonheur !!!! Si j’avais su a quel point ça allait être libérateur, j’aurai commencé plus tôt… mais bon à chacun sa vitesse ! Bises, et bonne continuation pour ton blog 🙂
Je suis tout à fait d’accord avec le post précédent .. et c’est justement cela qui fout la trouille … je suis sur le point de démarrer un accompagnement, que j’ai depuis longtemps essayé « d’éviter » me disant avec le temps on va arriver à réajuster soi même un certain nombre de choses ..et la première visite qui se veut juste une prise de contact m’a déjà mis dans un état d’anxiété difficile ..
espérons qu’au bout du chemin cela sera libérateur ..