Les écrans et nos enfants, échanges avec Béatrice Kammerer

Les écrans et les enfants : un sujet qui déchaîne les passions et suscite bien des inquiétudes. Faut-il les limiter drastiquement ? Les interdire avant un certain âge ? Quels sont les véritables risques, et surtout, avons-nous peur pour les bonnes raisons ? Pour éclairer cette question, j’ai invité Béatrice Kammerer, journaliste scientifique spécialisée en éducation et parentalité, qui a mené une enquête approfondie sur ce sujet. Ensemble, nous allons déconstruire les idées reçues et explorer des pistes pour une approche plus nuancée et sereine.

Retrouvez l’épisode en audio sur Spotify (et sur toutes les autres plateformes de podcast !) :

EP. 13 Nos enfants et les écrans, conversation avec Béatrice Kammerer Du côté des parents !

Episode 13 – "Du côté des parents !" : Nos enfants et les écransLes écrans et les enfants… un sujet qui fait débat et qui, soyons honnêtes, angoisse pas mal de parents. Faut-il limiter drastiquement ? Interdire totalement ? Quels sont les vrais risques et avons-nous peur pour les bonnes raisons ? 🤔Pour répondre à ces questions, j’ai invité Béatrice Kammerer, journaliste scientifique spécialisée en éducation et parentalité, qui a mené une enquête approfondie sur ce sujet. Ensemble, on va :Déconstruire les idées reçues Explorer les vrais enjeux éducatifs Trouver des pistes concrètes pour une gestion plus sereine 💡 Spoiler : Diaboliser les écrans n’aide pas, et les priver totalement non plus ! Il est temps d’adopter une approche plus nuancée, basée sur la réalité et non sur la peur.— 🔗 LIENS ET RESSOURCES 🔗 —-Mon blog pour avoir les articles sur l'écoute dont je parle et la retranscription de l'épisode : ⁠https://blog.scommc.fr/les-ecrans-et-nos-enfants-echanges-avec-beatrice-kammerer/Pour vous abonner à ma newsletter :⁠⁠⁠⁠⁠⁠ https://mailchi.mp/scommc/podcast⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pour en savoir plus sur mon travail (conférences, formations et accompagnements) :⁠⁠⁠⁠⁠⁠https://scommc.fr/⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pour faire un don :⁠⁠⁠⁠⁠⁠https://bit.ly/donducotedesparents⁠⁠⁠⁠⁠⁠— 📩 POUR ME CONTACTER 📩 —- par mail : ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠sandrine@scommc.fr⁠⁠ sur Facebook : ⁠Sandrine Donzel – S Comm C⁠ sur Instagram : ⁠Sandrine Donzel⁠ sur LinkedIn : ⁠Sandrine Donzel⁠— CREDITS —–Musique : Guiton Sketch de Kevin MacLeod , licence : ⁠⁠⁠⁠⁠⁠https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/⁠⁠⁠⁠⁠⁠Source : ⁠⁠⁠⁠⁠⁠http://incompetech.com/music/royalty-free/index.html?isrc=USUAN1100473⁠⁠⁠⁠⁠⁠Artiste : ⁠⁠⁠⁠⁠⁠http://incompetech.com/⁠⁠

Qui est mon invitée, Béatrice Kammerer ?

Cela fait longtemps que nos chemins se croisent avec Béatrice Kammerer. En retrouvant mon premier article pour Les Vendredis Intellos, je me suis replongée en mars 2012, à l’époque où ce projet collaboratif réunissait des parents et professionnels autour de réflexions sur la parentalité. Béatrice, alors en plein congé parental, y avait crée un espace pour échanger, débattre et structurer les nombreuses questions qui animent la vie des parents.

Aujourd’hui, Béatrice est journaliste spécialisée en éducation et parentalité depuis 2015-2016. Elle écrit pour des titres comme le magazine « Sciences Humaines » ou la revue « L’École des Parents« . Ce qui la passionne ? Les sujets qui divisent dans la parentalité !

Comme moi, elle ne cherche pas à trancher entre le « pour » et le « contre », mais plutôt à comprendre les arguments, les enjeux et les influences derrière chaque position.

Son objectif : offrir des clés pour faire des choix éclairés. Et c’est bien pour cela que nous nous entendons si bien !

C’est dans cette optique qu’elle a écrit plusieurs ouvrages, notamment sur l’éducation positive – « L’éducation vraiment positive« , « L’éducation positive face à ses limites« , « Calme, ferme et bienveillant » – mais aussi plus récemment sur la question des écrans, avec son livre « Nos ados sur les réseaux sociaux, même pas peur » (Canopée, 2023).

A noter : j’avais parlé de ce livre ici.

Les peurs à propos des écrans sont-elles fondées ?

Sandrine : Et c’est justement pour ça que je voulais t’inviter aujourd’hui, pas seulement sur le blog, mais aussi sur le podcast : pour parler des écrans. C’est un sujet qui nous tient à cœur toutes les deux, et je crois qu’on partage la même envie d’apporter aux parents des informations utiles et nuancées.

Dans mes accompagnements, je vois bien que les écrans suscitent beaucoup de peur chez les parents, et que parfois, ces inquiétudes finissent par compliquer la relation avec leurs enfants, voire créer des tensions importantes.

Alors, ma première question pour toi, Béatrice, en tant que journaliste scientifique, porte justement sur ces peurs. Qu’en est-il vraiment ? Sur quoi s’appuient-elles ? Est-ce que la situation est réellement aussi dramatique qu’on le dit ?

Dans la relation entre les écrans et nos enfants, à quel point nos peurs sont-elles fondées ? Avons-nous peur pour les bonnes raisons ?

Les écrans, un enjeu éducatif fort

Sandrine : Oui, c’est justement ce que j’ai particulièrement apprécié dans ton livre : cette capacité à nuancer le discours.

Dans mon travail d’accompagnement parental et en thérapie familiale, je vois bien que lorsque les parents utilisent des mécanismes de régulation inadaptés à la réalité des enjeux, cela ne fait qu’aggraver la situation et créer de nouveaux problèmes.

C’est pour cela que je parlais des conflits entre parents et enfants, mais aussi des autres dimensions éducatives liées aux écrans.

Justement, j’aimerais que tu développes cet aspect éducatif des écrans, car c’est un enjeu central et une approche qui me semble particulièrement pertinente.

En résumé, je partage cette idée selon laquelle les écrans doivent être envisagés comme un apprentissage éducatif, au même titre que d’autres apprentissages fondamentaux, comme apprendre à traverser la route en sécurité.

Je trouve que voir les choses sous cet angle change complètement la perspective et j’aimerais que tu nous en dises un peu plus là-dessus.

On devrait apprendre à nos enfants à utiliser les écrans comme on leur apprend à conduire.

La diabolisation des écrans, leur interdiction ou l’utilisation de la privation d’écrans comme punition ne fait pas que du bien

Sandrine : Oui, cette métaphore me parle vraiment, et je trouve important d’insister sur l’importance du dialogue dans cette posture éducative.

Un des messages que je veux faire passer aux parents, c’est que si on adopte une attitude trop négative face aux écrans – en les diabolisant, en les dénigrant avec des réflexions du type « De mon temps… » ou « C’est nul, ce truc » –, on risque de couper la communication avec l’enfant.

Or, cette rupture du dialogue complique encore plus le travail éducatif, car elle ferme la porte à l’accompagnement dont les enfants ont besoin.

Il y a aussi une vraie question sur l’utilisation du temps d’écran comme sanction. Quand priver un enfant d’écran devient une punition systématique, cela peut le mettre en difficulté face à des risques réels. Certains adolescents ne parleront plus de leurs problèmes en ligne (cyberharcèlement, exposition à des contenus inappropriés, interactions à risque), de peur que la sanction tombe immédiatement et les prive de leur principal lien social avec leurs amis.

Le temps d’écran n’est pas une très bonne mesure de la qualité de l’usage des écrans. Son utilisation comme sanction n’est pas très efficace.

Cette peur de l’exclusion renforce leur silence, et au final, ils sont encore plus vulnérables face aux dangers du numérique.

C’est pour cela que je pense qu’il est essentiel d’ouvrir un vrai dialogue, d’avoir des discussions ouvertes et bienveillantes plutôt que d’opter pour des interdictions brutales. Est-ce que cela rejoint des choses que tu as observées dans ton travail de recherche ?

Face aux écrans les adultes ont tendance à interprêter négativement des réactions logiques de leurs enfants ou ados

Sandrine : Je suis totalement d’accord avec toi, et j’aimerais revenir sur la notion d’interdiction.

En accompagnement parental, je rappelle souvent que toute règle posée sera, tôt ou tard, contournée ou transgressée. Ça fait partie du processus. Mais ce que je vois fréquemment dans les situations où les conflits s’aggravent ou où la communication est complètement rompue, c’est que les parents considèrent la transgression comme une preuve que l’enfant ou l’ado n’est pas raisonnable. Résultat : ils durcissent encore plus les interdictions, ce qui alimente le cercle vicieux.

De l’autre côté, l’enfant ou l’adolescent finit par se dire « De toute façon, avec eux, on ne peut rien dire ». Et c’est là que le dialogue se coupe totalement.

Je pense à une jeune fille que j’ai accompagnée à son entrée au collège. Elle voyait toutes ses amies avoir un téléphone portable. Elle comprenait bien que ses parents posaient des limites, et elle ne cherchait pas à aller sur les réseaux sociaux. Son plus grand souhait, c’était juste d’avoir un smartphone pour pouvoir envoyer et recevoir des émojis dans ses messages.

Les écrans répondent à des besoins de l’enfant : communiquer, s’informer, se divertir, etc.

Si on ne répond pas à ces besoins par les écrans ou d’une autre manière, l’enfant va forcément insister.

Mais dès qu’elle exprimait ce désir à ses parents, ils répondaient : « Tu en parles tout le temps, ça prouve bien que tu n’es pas raisonnable, donc non, tu n’auras pas de téléphone ! ».

Finalement, elle se retrouvait coincée dans un cercle infernal : elle n’avait même plus le droit de dire que ce téléphone lui faisait envie, et chaque tentative d’expression se soldait par un rejet. À force d’être dans une impasse, elle explosait en colères incomprises, y compris sur des sujets qui n’avaient rien à voir. (je vous renvoie aux articles sur la colère, en commençant par ici pour mieux comprendre)

C’est un exemple frappant de la manière dont le manque d’espace pour exprimer un désir peut conduire à des tensions et des incompréhensions profondes entre parents et enfants.

Et si on se parlait ? Les ados ont parfois du mal à comprendre les intentions de protection de leurs parents, tout comme les parents interprètent négativement certaines réactions de leurs ados

Sandrine : Oui, tu as tout à fait raison de le souligner. Dans mes accompagnements, que ce soit en individuel ou lors d’animations collectives, je rappelle souvent aux ados qu’ils peuvent être plus habiles avec leurs parents.

Beaucoup d’ados pensent que leurs parents sont là uniquement pour leur mettre des bâtons dans les roues. Mais quand je leur explique que derrière certaines interdictions ou inquiétudes, il y a une vraie intention protectrice, certains sont surpris. Ils n’avaient tout simplement pas envisagé les choses sous cet angle.

D’ailleurs, je leur donne souvent des clés pour être plus efficaces dans leur communication avec leurs parents. Il y a quelques années, j’animais des ateliers basés sur Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, et je m’étais toujours dit qu’il faudrait un équivalent pour les ados : Parlez pour que les parents écoutent. Je suis persuadée que ça leur serait très utile !

Bon, je pense qu’on a bien mis en avant l’importance du dialogue et l’intérêt de sortir d’une vision trop manichéenne des usages numériques. Pour ceux qui veulent aller plus loin, je recommande vivement ton livre « Nos ados sur les réseaux sociaux, même pas peur » car il est plein d’éclairages intéressants et nuancés sur le sujet.

Les écrans sont-ils aussi dangereux qu’on le dit pour des enfants plus petits ?

Maintenant, on a beaucoup parlé des ados, mais qu’en est-il des usages numériques à travers les âges ? On entend souvent dire que c’est catastrophique pour les tout-petits, alors que dans la réalité, beaucoup de parents trouvent cela bien pratique.

Typiquement, le matin, mettre un dessin animé 15 minutes permet aux parents de gérer la préparation sans crise. Et dans une salle d’attente, on se retrouve dans un dilemme infernal : « Si je donne mon téléphone à mon enfant, je suis jugé par les autres adultes. Mais si je ne le fais pas, il retourne la salle d’attente ! »

J’aimerais bien qu’on prenne un peu de recul sur ces questions et qu’on dresse un panorama des usages numériques à travers les âges :

  • Les tout-petits : Quels sont les vrais enjeux ?
  • L’école primaire : À quoi faut-il être attentif ?
  • Les ados : On en a déjà parlé, mais on peut approfondir certains points.

L’idée, c’est d’avoir une vision plus réaliste des risques et d’éviter les jugements hâtifs. Qu’en penses-tu ?

Ce qu’il faut éviter, c’est un discours généralisant comme si tous les écrans et leurs usages étaient de même valeur

Le vrai problème des écrans pour les tous petits

Sandrine : Ce qui me semble essentiel à rappeler pour les tout-petits, c’est que le problème ne vient pas des écrans en eux-mêmes, mais de ce qui est remplacé par leur usage.

C’est une idée que tu as souvent développée, notamment dans nos conférences communes (on en reparlera en fin d’épisode), et que je trouve très parlante : le vrai risque, ce n’est pas l’écran en soi, mais ce que l’enfant ne fait pas quand il est devant un écran.

Les tout-petits ont besoin d’interactions humaines directes, de bouger, de manipuler, d’explorer physiquement leur environnement. Si le temps d’écran prend la place de ces expériences fondamentales, c’est là que cela peut poser problème.

J’aime beaucoup une comparaison que je t’ai entendue faire lors des conférences que nous animons ensemble (corrige-moi si je me trompe) : si vous mettez un enfant dans un placard, sans aucun écran, les effets seront les mêmes. Autrement dit, c’est l’appauvrissement des interactions et des expériences qui est problématique, pas l’écran en lui-même.

Ce qui compte, ce n’est donc pas seulement combien de temps l’enfant passe devant un écran, mais ce qu’il fait le reste du temps et la diversité de ses expériences.

« Si on enferme un enfant dans un placard et qu’il ne se développe pas normalement, on n’incriminera pas le placard »- Franck Ramus

Comment gérons nous vraiment les risques des écrans ?

Sandrine : Ça me fait penser à une notion que j’observe très fortement et qui me semble assez franco-française : la vision de l’enfant comme un être fragile.

J’en ai parlé dans un épisode précédent, et je trouve que cette perception est bien moins présente dans d’autres cultures, notamment dans les pays scandinaves. Là-bas, les enfants sont considérés avec beaucoup de bienveillance et de respect, mais sans cette crainte excessive qui existe chez nous.

En France, on a parfois cette idée que le moindre écart, la plus petite exposition aux écrans, même quelques minutes par jour, pourrait avoir des conséquences dramatiques sur le cerveau des enfants.

Alors qu’en réalité, l’enfant n’est pas si fragile, à condition qu’il évolue dans un équilibre global sain.

J’ai l’impression que cette peur des écrans s’inscrit dans cette vision de l’enfant vulnérable, alors que dans d’autres pays, on adopte une approche plus nuancée. Je ne sais pas comment tu vois les choses de ton côté.

Nous avons une difficulté à penser les risques : soit tout est parfaitement sécurisé, soit c’est extrêmement dangereux et ça doit être évité à tout prix.

Et si on optait pour la flexibilité face aux écrans ?

Sandrine : Sur ce point, on est totalement alignées, notamment sur cette approche de l’expérimentation et de l’exploration en parentalité. Je pense d’ailleurs qu’on pourrait approfondir ce sujet dans un autre épisode, car il y a beaucoup à en dire.

Dans mes accompagnements, mon rôle n’est pas de dire aux parents quoi faire, même si, parfois, mes interventions peuvent donner cette impression. Mon objectif est d’amener les parents à questionner les choix qui s’offrent à eux, à peser les bénéfices et les risques de chaque option pour qu’ils puissent prendre une décision qui leur convient.

Deux éléments sont essentiels dans cette prise de décision :

  • L’alignement avec leurs valeurs : il est important que les choix éducatifs fassent sens pour eux.
  • La soutenabilité sur le long terme : une décision qui semble idéale sur le papier peut s’avérer intenable dans la durée.

Prenons l’exemple des écrans : un parent peut tout à fait choisir d’interdire totalement les écrans à son enfant, et c’est un choix compréhensible et respectable. Mais cela a un coût : en temps, en énergie, en contrôle, et potentiellement en tension dans la relation parent-enfant, notamment à l’adolescence où les écrans deviennent un enjeu social et un outil d’information et de communication.

Donc, une question clé pour les parents est : jusqu’où suis-je prêt(e) à aller pour maintenir ce choix, surtout si le coût augmente avec le temps ?

D’ailleurs, c’est une réflexion que j’ai menée pour moi-même : personnellement, je suis plutôt flémarde (et j’assume !), donc j’ai posé très peu de règles strictes à mes enfants. Est-ce que c’est l’idéal ? Peut-être pas. Est-ce que c’était l’idéal pour moi ? Oui. Et c’est bien ça l’essentiel : chaque parent doit trouver l’équilibre qui lui correspond. Ce qui ne signifie pas « vous pouvez faire n’importe quoi ça n’a pas d’importance » mais bien « prenez des décisions éclairées !« 

Et pour finir, un outil concret pour s’épuiser moins

Sandrine : Yes, yes, je suis complètement d’accord sur l’importance de la flexibilité ! Et justement, il y a un outil que je partage parfois en accompagnement et qui surprend toujours : tenir les règles… à temps partiel.

Les parents me regardent souvent avec des yeux ronds en mode « Quoi ? Comment ça ?! », mais c’est une stratégie qui peut s’avérer très efficace pour éviter l’épuisement sans totalement renoncer à ses principes.

Je pense notamment à une maman enseignante que j’ai accompagnée. À l’approche des vacances scolaires, elle était déjà angoissée à l’idée de devoir tenir bon sur les écrans, les corvées, le rangement… Elle s’imaginait deux mois de conflits incessants et de batailles épuisantes.

Je lui ai proposé une approche en alternance :
Un jour sur deux, elle maintenait les règles comme d’habitude, en exigeant que les enfants respectent les consignes.
Le lendemain, elle relâchait la pression en acceptant qu’ils ne fassent rien du tout.

L’idée peut sembler radicale, mais en réalité, elle permet aux parents de souffler et de voir s’ils ne peuvent pas trouver un niveau d’exigence plus vivable. L’important, c’est de préparer cette approche avec les enfants pour qu’ils comprennent bien le principe.

Et le plus intéressant, c’est que très souvent, cette flexibilité change la dynamique. Quand les enfants sentent que leurs parents font un effort pour assouplir le cadre, ils ont tendance, eux aussi, à faire un pas dans leur direction. Ils coopèrent davantage, tout simplement parce qu’ils perçoivent que les règles sont ajustées plutôt qu’imposées de manière rigide.

Bref, une piste à tester, surtout quand l’énergie parentale est en jeu !

Sandrine : Yes, donc tout ça va dans le sens du dialogue et de la responsabilisation, c’est-à-dire amener les ados à réfléchir par eux-mêmes plutôt que de leur imposer des règles toutes faites. L’idée, ce n’est pas de dire « c’est comme ça et pas autrement », mais plutôt de leur donner les moyens de questionner leurs propres pratiques et d’ajuster en fonction de ce qui leur convient réellement.

Et si on regardait les choses un peu plus positivement ?

Sandrine : Je pense qu’on a couverts pas mal d’aspects pour ce premier épisode sur le sujet. Mais de ton côté, est-ce qu’il y a quelque chose que tu aimerais ajouter avant qu’on conclue ? Ou si tout te semble complet, peut-être as-tu envie de partager une petite conclusion sur tout ce qu’on vient d’évoquer ?

Sandrine : Oui, oui, encore une fois, je suis complètement d’accord avec toi. C’est d’ailleurs exactement le message qu’on veut faire passer en animant ensemble nos conférences sur les écrans.

Il y a tellement de choses à dire sur ce sujet ! À la fois des apports d’informations, comme on l’a fait ici, mais aussi des outils concrets, parce que face aux discours alarmistes, beaucoup de parents culpabilisent, ont honte et n’osent pas demander de l’aide. Ils ont peur qu’on leur réponde : « C’est de votre faute, vous n’aviez qu’à interdire, vous auriez dû faire comme ci ou comme ça ».

Or, c’est vraiment dommage, parce qu’il existe des solutions, et les situations qui semblent inextricables ne le sont pas tant que ça, à condition d’avoir une approche plus nuancée et pragmatique. C’est précisément ce qu’on essaye de partager dans nos conférences.

D’ailleurs, si ça vous intéresse, vous pouvez jeter un œil sur mon site, vous y trouverez les prochaines dates dans la rubrique « Conférences ». On sera notamment en Bretagne au mois de mai (le 15 à Montoir de Bretagne et le 20 à Pornichet), et d’autres projets sont dans les tuyaux.

Et si vous souhaitez nous faire venir, n’hésitez pas à me contacter !

Et puis bien sûr, je ne peux que recommander ton livre « Nos ados sur les réseaux sociaux, même pas peur« , que je trouve vraiment essentiel pour les parents. D’ailleurs, tu en as écrit d’autres, comme L’éducation vraiment positive, que j’ai aussi beaucoup recommandé, parce qu’il aide à dédramatiser et à déculpabiliser, ce qui est tellement important !

Sandrine : Je vous mets plus bas la liste des autres livres de Béatrice, qui sont tous passionnants et méritent vraiment d’être découverts.

Et puis… on a aussi des projets en cours que je ne peux pas encore vous dévoiler, mais qui devraient vous plaire ! On vous en parlera très bientôt sur nos réseaux sociaux, les miens et ceux de Béatrice.

Restez connectés, on vous donnera toutes les infos très bientôt sur ce que nous préparons ensemble… et ce ne sont pas seulement des conférences sur les écrans !

Les ressources complémentaires à propos de Béatrice

Ses livres :

Sandrine Donzel

Parentalité, couple, communication, développement personnel ? Votre vie ne ressemble pas à ce qui est décrit dans les livres ? Pas de panique et bienvenue dans la VRAIE VIE, celle qui est abordée sur ce blog ! Je vous y propose des outils concrets, pragmatiques et REALISTES pour répondre à vos interrogations. Bonne lecture !

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