La performance des mères …
« La société attend une performance exemplaire des mères sans que leur soient accordés les ressources nécessaires pour répondre à cette attente.
Si elles sont épuisées, débordées ou chroniquement en retard, c’est forcément parce qu’elles sont complètement désorganisées. S’il leur arrive d’être agressives, colériques ou à bout de nerfs, c’est sans doute à cause de leur émotivité exacerbée et incontrôlée ou bien encore à cause d’un syndrome prémenstruel aigu.
Si finalement elles s’effondrent c’est parce qu’elles souffrent de dépression due à une nature vulnérable et que les médicaments devraient soulager afin qu’elles retrouvent une productivité capable de satisfaire les besoins de ceux qui les entourent. »
Violaine Guéritault
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Évidemment, pourquoi voulez-vous que ce soit autrement ?
Moi qui ne sais pas m’organiser, qui explose parfois pour un détail sans la moindre importance et finis mes journées sans avoir le temps de dire « ouf » en « courant » me coucher, je me vois dans ce portrait comme dans un miroir.
Il est vrai que je n’ai absolument pas besoin de profiter de la vie, de prendre le temps comme il vient, ni d’avoir le plaisir de terminer calmement ce que j’ai commencé et de m’en féliciter. Ça, c’est pour les fainéants ! Et je suis une battante ! C’est clair !
😉
Merci de ce partage et bonne success-journée !
Merci pour vos commentaires réguliers qui me montrent que ce que j’écris vous parle aussi 😉 !
Bonne journée à vous aussi 😀 !
merci Sandrine pour ces petites piqûres de rappel bienfaisantes dans un quotidien où je me sens souvent désorganisée, interrompue, « à disposition » mais que j’ai choisi car viscéralement c’est ici que je veux être…près de ma fille le temps qu’elle en a besoin. Anne De Belley !
Héhé!! ce passage me dit quelque chose !!! C’est en parcourant votre blog que j’ai découvert cette lecture que je suis actuellement en train de dévorer (après « Mères épuisées » de S. Allenou, que j’ai également dévoré!!). Ce livre est vraiment une expérience enrichissante, que je conseille à toute les mères…
Mesdames,
Chaque fois que la tentation de poster un commentaire suite à un billet de Sandrine me prend, je me dis que je ferais mieux de me taire et de vous laisser vous auto-congratuler et se complaire entre vous, les mères…
Le truc, c’est que si le comique de répétition existe donc aussi dans le féminisme (ou devrais-je dire le « maternisme » pour être exact), vous vous apercevrez peut-être un jour que les enfants sont le plus beau motif de vivre au monde, et que d’être mère est à juste titre, « le plus beau métier du monde » (l’expression n’est pas de moi). Je sais, vous allez me dire: comment je le sais? Non, c’est vrai, je n’en sais rien, c’est vrai. Mais ça ne m’empêche pas de le penser, et de continuer à le croire, à y croire même dur comme fer, malgré tout ce que vous pouvez en dire en vous lamentant de cette non reconnaissance de la société… (ou de vos maris? ou de vos enfants? allez-y cherchez un peu, vous trouverez bien d’autres coupables pour compléter la liste des affreux responsables de tous vos maux).
Et s’il fallait encore vous en convaincre (là je lance une cartouche paradoxale bien dangereuse, car par définition, si je cherche à vous convaincre, vous allez chercher à me contredire !!), je vous invite à lire ci-dessous le même texte de Violaine que j’ai « légèrement » modifié pour transposer la situation d’une mère avec son enfant avec celle d’un homme (ou d’une femme, voyez je ne suis même pas sectaire!!) avec son BOULOT.
C’est aussi caricatural et pas « moins vrai » que le texte original, tellement la généralité de comptoir de ce texte, même pris dans un humour au 2nd ou 3ème degré, fait quand même son effet pour se rassurer, peu importe le contexte auquel on l’applique….
Après avoir lu ça, si vous pensez encore que les pauvres mères sont des incomprises, non reconnues, sacrifiées sur l’autel de la société, et bien retournez donc tout le reste de votre vie à l’usine en mettant vos gosses en nourrice ou en pension, et expliquez-moi pourquoi la natalité est l’un des derniers refuges où les êtres humains contrecarrent encore la morosité ambiante en pondant, pondant, pondant encore et toujours, depuis la nuit des temps….. (ça va là, c’est suffisamment provocateur ou j’en rajoute encore??!)
Bonne lecture, et par pitié, ne répondez pas à ce commentaire, puisque Sandrine a également décrété que les débats ne servaient à rien, comme la fessée (voyez comme je suis attentif au moins… à défaut d’être une mère 🙂 ! )
Texte « remixé » :
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« Une société attend une performance exemplaire des salarié-e-s sans que leur soient accordés les ressources nécessaires pour répondre à cette attente.
Si ils-elles sont épuisé-e-s, débordé-e-s ou chroniquement en train de se plaindre, c’est forcément parce qu’ils-elles sont complètement désorganisé-e-s ou incompétent-e-s (ou les deux). S’il leur arrive d’être agressif-ves, colériques ou à bout de nerfs, c’est sans doute à cause de leur émotivité exacerbée et incontrôlée ou bien encore à cause d’un syndrome menstruel aigu : la déception de la feuille de paye.
Si finalement ils-elles s’effondrent c’est parce qu’ils-elles souffrent de dépression ou de burnout dus à une nature vulnérable ou à un manque de motivation intrinsèque et que le licenciement et un chômage prolongé devraient soulager afin qu’elles retrouvent une réelle motivation et une productivité capable de satisfaire les besoins de ceux qui les entourent, les actionnaires ou les patrons au 1er chef. »
Alors être « non-performant » pour ses patrons ou pour ses enfants, faites vos choix mesdames…
Bonne soirée avec les vôtres, d’enfants… Moi les miens sont avec leurs mères à qui la justice accorde encore et encore toujours plus de droits qu’aux pères, qui eux, ne se plaignent pas de burnout paternel, mais montent sur les grues pour crier leur désespoir d’en être séparés. Cherchez l’erreur?!
Renaud
PS : Merci Anne, de rectifier le tir en revendiquant ce CHOIX que vous avez fait. Ca fait du bien à lire, et renforce mes convictions qu’une mère heureuse de l’être, même épuisée (on peut tous l’être pour 1000 raisons) est capable de voir les choses d’un peu plus haut et d’assumer ses choix par plaisir, conscience ou même, soyons fous, par la plus évidente vérité ontologique : être parent, c’est LA responsabilité ultime. Personne ne vous y a poussé (enfin j’espère…)
Renaud,
Il y a quelque chose que je ne comprends pas : parler de la souffrance des mères exclue-t-il qu’on puisse compatir à celles des autres (pères, salariés, …) ?
D’ailleurs voici ce que j’ai écrit sur ma page Facebook, il y a 4 jours très exactement :
« En pleine préparation de ma conférence de mardi, je m’étonne que le sujet du burn-out paternel ne soit que si rarement abordé.
Il est souvent masqué derrière des problématiques professionnelles (on attribue le burn-out au travail) mais je pense que la pression que se mettent les pères pour « assurer », faire vivre leur famille et tenir leur « rôle » de père existe aussi et conduit à beaucoup de difficultés : stress, problèmes de couple, …
Messieurs, qu’en pensez-vous ? »
Et oui, chez les pères, le burn-out et la douleur peuvent s’exprimer par le fait de monter sur des grues. C’est exactement la même chose que le burn-out maternel. Qui a dit le contraire ? Certainement pas moi.
Et je te rejoins à 200% dans ce que tu dis sur les salariés. C’est d’ailleurs pour cela que j’interviens aussi en entreprise pour des problématiques similaires à celles dont je parle ici sur le blog : conflits, épuisement, perte de confiance, angoisses, …
Mais parler du contexte, de la société, est-ce chercher un coupable ou simplement vouloir faire changer les choses, attirer l’attention sur ce qui pourrait évoluer ?
A te lire, je me dis parfois que si tous les hommes pensent autant de mal des femmes et imaginent autant de mauvaises intentions dans nos actes, je ne vois pas bien ce que nous pouvons faire pour nous réconcilier avec eux et ouvrir le dialogue.
Au travers de tes commentaires depuis quelques temps sur le blog, j’ai le sentiment que tu es persuadé que le monde entier est contre toi, les femmes plus spécifiquement, et moi plus particulièrement.
Qu’ai-je fait concrètement qui te fasse penser une chose pareille ? Quels mots ai-je dit, quels actes ai-je posés qui te font penser que je suis contre toi ?
Et que devrais-je faire concrètement pour te prouver que tu te trompes au sujet de la façon dont je vois les hommes ?
Et bien chère Sandrine, il me semble que c’est la 1ère fois que tu prends la peine de considérer le point de vue d’un autre pour chercher à rééquilibrer une analyse que je trouve si souvent « à charge » ou « à décharge », mais rarement dans le sens d’une « équité » de traitement.
Tu n’as, par exemple, pas réagi au commentaire de Anne, qui pourtant, par ses termes « … un quotidien (…) mais que j’ai choisi car viscéralement c’est ici que je veux être…près de ma fille le temps qu’elle en a besoin. » apportait aussi une forme de contradiction sur le fond de ton propos, même si dans la forme, tout en douceur, elle était beaucoup moins visible que les mots que j’emploie (chacun a son style d’écriture, n’est-ce pas?).
Pourtant, ton texte sur le « burnout paternel » (que je ne connaissais pas, je n’ai pas de compte Facebook, et je ne te suis pas à la trace, je te rassure ;-)) montre que tu n’es pas dénuée d’une certaine subtilité de jugement lorsque tu parviens à sortir de ta condition de mère ou de femme en te mettant en « méta-position », si je peux me hasarder à utiliser un terme qu’en tant que systémiste de l’école de Palo Alto, tu dois probablement bien mieux maitriser que moi.
Sur le fond cependant, même si je suis assez d’accord avec toi sur l’espèce de pression qu’ont les hommes dans la société, la question des pères divorcés privés de leurs enfants et qui en viennent à monter sur des grues, n’a rien à voir avec le burnout paternel, mais à une injustice pure et dure face à un système qui érige le modèle maternel en archétype de l’équilibre pour un enfant de parents désormais séparés… Je ne suis pas d’accord sur cet à priori, et si un jour tu veux t’y intéresser, tu te pencheras peut-être sur les cas des « mères toxiques » qui transmettent (inconsciemment ou même consciemment!) via l’amour à leurs enfants, leurs angoisses, leurs peurs et leurs inquiétudes multiples, créant un cocktail malsain et redoutable pour l’enfant qui devra alors trier un jour, s’il le peut, ce qu’il reçoit ou a reçu… (je précise ici que les mères n’ont pas l’exclusivité de la toxicité, et que bien des pères ont probablement une forme d’influence aussi négative, là encore, je ne fais aucun prosélytisme).
Tu vas peut-être encore penser que j’ouvre à nouveau un débat voire un conflit hommes-femmes, mais en fait, même si j’ai trouvé ton site et pour tout dire, ta démarche extrêmement intéressante au départ, j’ai finalement perçu dans ton approche des schémas d’analyse assez binaires et parfois carrément caricatural, où la nuance est peu présente. Du coup, selon toi, et comme les lectrices de ton blog sont à mon avis à 90% des femmes (je n’ai évidemment aucune statistique, mais bon, tu apporteras les précisions que tu souhaites sur ton outil de communication évidemment), il faudrait que les femmes et les mères puissent être reconnues, comprises et soutenues, là où effectivement les hommes et les pères n’ont eux, qu’à se débrouiller avec leurs problèmes ET en plus, doivent s’occuper de leurs femmes qui, légitimement, parce qu’elles ont porté leur(s) enfant(s), ont « droit » à ce soutien.
Et d’ailleurs, dans ton analyse du burnout paternel, je te suggère de rajouter la pression due… aux mères, qui obligent les maris/pères, à se transformer en coach, psy, infirmière, meilleur ami (tu sais, celui qui t’écoute, t’accueille et te supporte pendant des mois ou des années et peut dormir avec toi sans éprouver aucune attirance physique pour celle avec qui il a pourtant engendré un enfant…) alors qu’ils sont avant tout, justement, des pères et des maris !!! Et qu’ils voudraient bien AUSSI pouvoir le vivre ainsi, sans devoir multiplier les casquettes pour lesquelles ils n’ont pas forcément été ni formés, ni mandatés, ni vraiment volontaires d’ailleurs…
Tout est donc question de nuances, et je force le trait autant que toi, pour que les choses soient plus « parlantes », même si elles ne sont évidemment jamais « vraies » à 100%. Le véridique général, donc l’identitaire, se soustrayant à l’individuel particulier, (cf les niveaux logiques de Dilts si tu veux comprendre mon propos), et remplaçant la « vérité » (qui n’existe pas à proprement parler) par les différents niveaux de perception de chaque situation.
En fait, aussi paradoxal que ça pourrait paraître, ces discussions que tu lances peuvent d’ailleurs relâcher d’une certaine manière la pression que toutes ces mères qui te lisent, peuvent éprouver et par ricochet, font baisser sur leurs hommes… Sauf que le danger, c’est toujours que lesdits hommes, qui n’ont effectivement pas la même approche, car pas le même vécu (et donc pas les mêmes lectures), et que le danger donc, c’est que les femmes puissent ensuite reprocher à leurs maris de ne rien comprendre, et elles en particulier, puisque légitimement, d’autres (femmes donc) les comprennent, la preuve avec ce blog! Ainsi, le fossé structurel qui sépare les hommes et les femmes dans leur vécu de la condition de parents, se creuse un peu plus, tant que les mères ATTENDENT de leurs maris/conjoints/pères de leur(s) enfant(s) qu’ils modifient leurs comportement parce que, elles, les mères, femmes ou conjointes, le vivent ainsi!! C’est la base de « l’inégalité » contre lequel je réagis, et que tu entretiens, me semble-t-il, à travers tes billets, même si donc paradoxalement, un certain effet bénéfique peut apparaitre dans le fait de se sentir compris(e)… mais pour combien de temps et par qui? This is the question…
Alors tu ouvres enfin le débat sur des considérations qui pourraient me concerner ou te concerner: sache que mes commentaires récents ou plus anciens, n’ont eu pour objectif que d’apporter un autre point de vue, masculin en l’occurrence et non pas moins objectif pour autant que le tien, sur des sujets sur lesquels j’avais effectivement une autre expérience en tant que père, et parfois, mari ou ex-mari.
Comme je ne voudrais pas continuer à déballer sur un blog public d’autres éléments qui pourraient devenir personnels, si tu veux continuer à en discuter, tu sais où et comment me contacter.
Bien à toi, et à vous toutes qui suivez ces échanges, s’il en reste…
Renaud
alors là j’en prends pour mon grade : incompétence, partiale, manquant de finesse, … Il y a peut-être une lueur d’espoir quand même d’après ce que tu dis.
Si j’étais susceptible, ça m’énerverait. Mais là, ça me fait juste bien rigoler en fait :-D.
T’es-tu déjà demandé si tu n’interprétais pas tout ce que tu lis au travers de ton expérience et des croyances personnelles sans te demander ce que MOI j’en pense vraiment ?
Trouve-moi 1 seul endroit par exemple où je dis que le modèle maternel est l’archétype de l’équilibre …
(si tu trouves, je te présente publiquement mes plus plates excuses).
J’attire aussi ton attention sur ton :
« les mères ATTENDENT de leurs maris/conjoints/pères de leur(s) enfant(s) qu’ils modifient leurs comportement parce que, elles, les mères, femmes ou conjointes, le vivent ainsi!! »
Que je pourrais aisément réécrire moi aussi :
« les pères attendent de leurs femmes/compagnes/mères de leur(s) enfant(s) qu’elles modifient leurs comportement parce que, ils, les pères, maris ou conjoints, le vivent ainsi !!! »
Maintenant j’aimerais être au clair sur ce que tu cherches car j’ai l’impression que tes tentatives actuelles sont vouées à l’échec.
Donc si tu veux être rassuré sur ce que tu vis et partager ton point de vue avec des gens qui seront d’accord avec toi, je te conseille d’aller sur des blogs orientés masculinisme. Ils te donneront des pistes pour te conforter dans tes idées actuelles et te permettront de te sentir entendu et soutenu. Tu n’auras pas à te confronter à des opinions divergentes.
Si tu veux provoquer un changement d’opinion global chez les femmes, je t’encourage plutôt à écrire ton propre blog et à y attirer des femmes et des hommes avec lesquels tu pourras échanger, tes propos auront plus de visibilité et seront lus par plus de monde.
Si tu veux provoquer un changement chez MOI plus particulièrement, sache que m’attaquer sur mes compétences, interpréter mes propos à la lumière de ton expérience, analyser mon comportement au travers d’hypothèses fantaisistes, … ne me semble pas hyper efficace et ne me donne pas du tout envie de te contacter en privé pour parler de tout ceci.
C’est comme dans un couple : « comment vous y prenez-vous pour donner envie à votre conjoint/compagne de venir vers vous ? Est-ce efficace = est-ce que ça provoque le changement attendu ? Non ? Alors il va peut-être falloir changer de stratégie … Mais vous pouvez aussi continuer à fonctionner comme actuellement, c’est plus confortable pour vous et il y a peu de chances que les choses changent mais après tout un certain équilibre est trouvé et ça vous évite des efforts. »
A bon entendeur.
Je crois que tout est dit…
Merci pour tous tes commentaires.
Salut Sandrine