Il était une fois une envie … Histoire d’une aventure en famille
C’est la rentrée. A moins de vivre sur une autre planète, vous n’avez pas pu rater ce « scoop ». J’ai déjà écrit quelques articles au sujet de la rentrée (les liens sont quand même à la fin de cet article au cas où ça vous intéresse). Mais, pour une fois, je n’ai pas voulu ajouter ma part aux tonnes de « bons » conseils que vous allez lire partout. J’ai eu envie au contraire de vous raconter un petit bout de nos vacances, ma belle aventure en famille de cette fin d’été. J’espère qu’elle vous inspirera et vous donnera de belles idées pour vos enfants ;-).
Il était une fois une envie …
Comme beaucoup d’aventures, la nôtre démarre avec une envie. La mienne, toute personnelle : l’envie de partir sac au dos, sans rien prévoir, à pied, juste pour voir jusqu’au où je vais. Dans mon esprit, l’idée est plutôt de partir seule.
La graine commence à pousser. L’idée devient plus précise : partir de chez nous, près de Saint Genix sur Guiers et aller jusqu’à Rumilly, où habitent mes parents. Ce trajet est faisable en 3 à 4 jours. Il n’est jamais éloigné de la « civilisation » (routes, villages, etc). L’aventure sans trop de risques en somme 😀 !
Un jour de cet été, je partage cette envie avec mes enfants, un jour, comme ça, tout simplement. Je ne me dis pas qu’ils pourraient être tentés, ni qu’ils pourraient y participer. Je m’ouvre juste à eux de ce drôle de graine qui a germé dans ma tête. Ils marquent leur enthousiasme à la façon adolescente : « ah ? OK. »
Pourtant, quelques jours plus tard, pendant une promenade justement, mon fils (le plus fou des 2 ?) revient vers moi : « Maman, moi, ça me dit bien ton idée de randonnée. On le fait ?« . Il n’en fallait plus pour me faire pousser des ailes.
Quand le stress monte face à l’aventure en famille …
J’étudie l’itinéraire (sans doute pas assez, mais j’y reviendrai). Je commence à chercher du matériel auprès d’amis et de contacts Facebook. Rapidement, je sais où trouver ce qu’il me faut (merci les amis et Decathlon location !). En quelques jours c’est bouclé. Il ne me reste qu’à vérifier la météo : une journée pluvieuse risque de décaler le départ prévu de 24 heures mais sinon nous avons une belle semaine devant nous.
Jusque là tout va bien. Pendant plusieurs jours, en attendant la confirmation d’une météo correcte je stresse, je dors mal. Je me pose 36 000 questions : « Allons-nous y arriver ? Comment vont réagir les enfants ? Ce n’est pas trop dur ? J’aurais dû attendre l’année suivante, ça aurait été plus simple à organiser. etc, etc »
Je finis par valider ma commande de matériel de location, pleine d’hésitations. Bizarrement, cette nuit-là, je suis apaisée.
Au moment où tu commence à concrétiser ton rêve, c’est là que l’angoisse est la plus forte.
Mais à réception du matériel, le yoyo émotionnel reprend. La raison se manifeste et tente de me faire changer d’avis. Même ma mère s’y met avec un « Mais c’est dangereux. Faut faire gaffe quand même. »
Je suis devant le fait accompli, je ne peux plus changer d’avis (enfin si mais ce serait dommage maintenant que j’ai tout). Je décide de fermer les écoutilles et de plonger dans l’aventure sans trop réfléchir. Si je commence à cogiter, je ne partirai pas. Heureusement le départ est prévu dans peu de temps, le matériel est là, l’organisation au point … Ca m’évite les hauts et les bas pendant trop longtemps.
(C’est un peu l’histoire de ma vie : je me lance sur des trucs sans forcément trop réfléchir ni anticiper les conséquences et advienne que pourra).
L’aventure en famille commence …
Les sacs à dos chargés, nous voilà partis. Nous avons de (trop) gros sacs à dos : 2 tentes, 3 duvets, 3 tapis de sol, un petit réchaud, des poches à eau, le pique nique et des grignotages pour la journée. Quelques vêtements de rechange (peu mais il en faut quand même …). Résultat : 15 kg pour moi, 12 kg pour ma grande (13 ans) et 7 kg pour mon petit (11 ans)
A notre départ, le ciel est gris (il a plu la veille) mais en train de se dégager. C’est heureux : cette première journée est trèèèès longue (bien plus encore que ce que nous pensions au départ) et la fraicheur nous permettra d’économiser notre énergie. En avant pour l’aventure en famille ! Et elle commence au bout du chemin !
Les enfants sont ravis, moi aussi, même si je suis un peu tendue.
L’aventure en famille : de Saint Genix sur Guiers à Yenne, une très longue étape
Nous commençons la grimpette sur les hauteurs de Saint Genix en direction de Saint Maurice de Rotherens, via Grésin. Ca commence déjà à chauffer dans les mollets mais nous voyons plusieurs animaux (un hérisson qui traverse la route, un rat qui tire des plantes par la racine) et des mûres, encore des mûres ! Les enfants attendent avec impatience la pause déjeuner au Radio Musée Galetti, dernier endroit où nous trouverons de quoi boire et nous restaurer avant notre arrivée. Partis à 9h15, nous y arrivons à 11h30.
Après une longue pause déjeuner, nous voilà repartis sur le GR65, la fameuse Via Podinensis, un des chemins de Compostelle. Après une grimpette champêtre, nous attaquons la forêt pour un très long moment. La montée commence à peser dans les gambettes.
A partir de là, les choses se gâtent : je perds le GR65 ! Une semaine après, je me demande encore comment et où j’ai pu louper les marquages :-/. Heureusement il y a de nombreux chemins dans la forêt, dont beaucoup sont repérés pour le VTT. Avec le GPS du téléphone, je me repère mais je ne suis pas très fière. Nous ne sommes pas perdus et nous pouvons facilement retrouver la « civilisation ». Je ne stresse pas outre mesure concernant un danger mais je crains de rallonger un peu trop la journée (déjà bien longue). Cela la rendrait insupportable pour les enfants.
Nous loupons d’ailleurs le magnifique Belvédère de Recorba, à la grande déception des enfants. Je leur en avais parlé car j’ai fait une partie du chemin quelques semaines avant. Je vous mets quand même le panoramique correspondant car ça vaut carrément le détour !
Et nous marchons, marchons, marchons. Les enfants en ont marre (moi aussi !), nous faisons de nombreuses pauses. Ils ne se plaignent pas : le défi – arriver au bout de ces 3 jours 1/2 – leur plait et ils ont envie d’y arriver.
Après avoir récupéré le GR 65 au niveau du Haras de Botozel où nous faisons une longue pause, nous marchons encore un peu dans la forêt. Je commence à en avoir ras le bol de ce chemin forestier : nous n’avons pas de point de repère et nous ne pouvons pas visualiser notre avancée. Ca finit par être décourageant, surtout que nous marchons depuis 9h du matin (il est près de 17h à ce moment-là). Je décide de quitter le GR pour quitter le bois et récupérer un itinéraire plus proche des routes et des habitations.
Nous finissons par arriver au camping de Yenne à … 18h45 !!! Nous avons parcouru plus de 26 km (peut-être plus avec mes erreurs de parcours), 942 m de dénivelé positif et 826 de dénivelé négatif (dire qu’on aurait pu passer par la plaine 😀 !!!). Sur 9h30 de trajet, nous avons marché réellement environ 7h (pause déjeuner de 1h30 puis différentes petites pauses de durée variables).
L’accueil du camping Kanoti de Yenne est génial, très sympathique et la nourriture (exclusivement bioet locale) proposée au food-truck est excellente !
Nous n’avons pas eu le temps d’en profiter mais ils proposent aussi la location de paddle et de canoé.
La 1ere nuit est difficile, en tout cas pour moi. J’ai mal aux jambes et je dors très peu. Je décide de ne pas mettre de réveil. L’étape du lendemain est plus courte, nous pouvons partir un peu plus tard.
L’aventure en famille, 2e journée : de Yenne à Chanaz
Nous nous levons naturellement vers 8h. Le temps de petit déjeuner, d’acheter à manger pour midi, de plier les tentes et de ranger les sacs et nous partons … à 10h15 !!!
Nous démarrons au bord du Rhone … sur du plat ! Ca fait du bien car nos jambes à tous sont bien lourdes. L’étape du jour est beaucoup plus courte, ça nous donne du baume au coeur.
Les enfants ne disent rien mais je sens bien qu’ils sont un peu fatigués quand même. J’espère que la journée sera plus courte et que nous aurons plus de temps pour nous reposer ce soir.
Après une bonne heure et demie de marche, nous attaquons THE montée !!! A flanc de falaise, dans les bois, 1h à monter, monter, encore monter. Près de 200 m de dénivelé quasiment à la verticale. Le chemin est sinueux, avec des rondins de bois dans tous les virages. Nous avons l’impression de monter un escalier pendant 1 heure, avec nos énormes sacs à dos. Pour une aventure en famille, c’est une aventure et pas des plus sympathiques.
Vivien fait le job mais Ysaline en bave carrément. Son sac est vraiment très lourd. Nous nous asseyons régulièrement sur les
marches. Elle en a même pleuré à la fin. Nous prenons notre temps malgré tout. Enfin c’est le sommet ! La vue est magnifique mais elle n’efface pas la fatigue.
La pause déjeuner s’impose carrément à La Chapelle Saint Romain à Jongieux. Nous prenons le temps de récupérer car nous avons encore de la route, avec moins de dénivelé. Enfin c’est ce que je crois !!! Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Il fait BEAUCOUP plus chaud que la veille et nous entamons une longue partie non ombragée à partir de Jongieux. Nous finissons par regretter la forêt qui nous avait tant agacés la veille.
Et puis ça monte encore et encore !!! Nous n’en finissons plus de monter. Pire : pour alléger les sacs, nous avons pris moins d’eau que la veille. Grave erreur : nous sommes à court d’eau près d’une heure avant notre arrivée à Chanaz. La dernière partie de notre parcours est difficile. Nous grignotons des mûres le long du chemin : elles nous hydratent un peu et nous font saliver, ça fait du bien. Impossible de trouver de l’eau sur la route …
Enfin, nous arrivons dans les maisons des hauteurs de Chanaz. Je ne connais du village que la partie qui borde le canal. Je découvre qu’il est BEAUCOUP plus étendu vers le haut que prévu ! Et nous marchons, marchons (heureusement c’est de la descente !!!).
Et enfin c’est l’arrivée dans le centre du village. Nous commençons évidemment par nous attabler àune terrasse pour nous hydrater. C’est l’essentiel. Il est 17h30. Nous avons parcouru environ 15 km, 390 m de dénivelé positif et 380 de dénivelé négatif (là aussi, nous aurions pu passer par la plaine !). Sur 7h15 de trajet, nous avons marché réellement environ 5h (pause déjeuner de 1h25 + les petites pauses). Nous avons mis BEAUCOUP plus longtemps que le temps annoncé par Google Maps (3 heures 30) et par les panneaux indicateurs (4 heures depuis Yenne). Je ne me suis pas trompée pourtant cette fois-ci ! C’est quand même 2 heures de moins que la veille et ça nous fait du bien. Je pense que nos jambes lourdes de la veille nous ont fait marcher moins vite que d’habitude.
Au camping des Iles de Chanaz, nous avons le temps de nous poser et de nous reposer. Les enfants font même de la balançoire et gambadent dans le camping avant d’aller diner au restaurant « L’Ecluse ». Une très jolie terrasse, de magnifiques cocktails et un bon repas. Je dois vous avouer quelque chose : je suis tellement fatiguée que je renonce à l’alcool pour cet apéritif et que je n’ai même pas faim !
Pendant le repas, la fatigue nous fait envisager de renoncer à la suite de notre aventure en famille. Nous envisageons toutes les manières possibles de tricher ! Marcher jusqu’à Vions (1h sur le plat depuis Chanaz), y prendre le train jusqu’à Aix les Bains puis Rumilly puis trouver quelqu’un qui nous monte au sommet du Clergeon en voiture, prendre le bateau jusqu’à Aix les Bains, faire du stop, tout y passe. Avec les enfants je prends tout ça à la rigolade. Intérieurement, je réfléchis sérieusement à nos options possibles pour tout arrêter. J’ai peur que la montée au Clergeon soit la montée de trop, pour les enfants et aussi pour moi.
Je propose même de rallonger notre trajet d’une journée : nous ferions seulement 2 heures de marche sur le plat le lendemain matin. Nous pourrions séjourner une nuit au camping de Saumont à Ruffieux. Nous n’aurions plus que la montée à faire le jour suivant ; il est équipé d’une piscine et nous pourrions y prendre du bon temps et nous reposer. Mais Vivien refuse : « non, maintenant, on finit vite, tant pis pour la piscine !« . A ce moment-là, je ne suis pas encore sûre que nous irons au bout. Je repousse la décision au lendemain matin : nous verrons bien notre état à ce moment-là.
Prendre une décision au plus fort de l’émotion est une très mauvaise idée.
Le début de nuit est difficile pour moi : j’ai un gros mal de tête (probablement dû à la déshydratation). Je bois, je bois mais rien n’y fait. Vers 23 heures, n’arrivant pas à dormir à cause de ce foutu mal de tête, je me résouds à prendre un Aspégic (oui la trousse de secours ça sert !). Bien m’en a pris : le mal de crâne s’envole, je m’endors dans la 1/2 heure !
L’aventure en famille, 3e journée : de Chanaz au sommet du Mont Clergeon
Cette fois-ci, j’ai mis le réveil à 7h : je veux partir tôt. Si nous devons aller au sommet, mieux vaut arriver le plus tôt possible. Au réveil, j’ai hyper bien dormi, je me sens en pleine forme. Mes jambes sont nettement moins lourdes que la veille. Vivien aussi pête la forme. Ysaline est moins enthousiaste. Elle est encore fatiguée et le poids de son sac se fait sentir. Nous décidons de tenter l’aventure. Le défi motive énormément les enfants : arriver au sommet, sentir qu’on l’a fait malgré les épreuves.
On ne peut être fier que de ce qui demande des efforts. Ils le sentent bien.
Nous prenons un copieux petit déjeuner à la boulangerie de Chanaz, ainsi que nos sandwiches pour midi et nous reprenons la route à 9 h. Au programme de ce matin : 2 heures sur le plat pour traverser la Chautagne. Le démarrage tranquille nous fait du bien. Nous prenons notre temps
Une petite pause à l’Etang bleu, où nous admirons les cygnes dans la lumière du matin. Nous poursuivons notre route en direction de Viuz et de Ruffieux.
Nous arrivons en vue de notre objectif, le Mont Clergeon. Je le trouve impressionnant et je pense que les enfants aussi. Mais leur réaction m’étonne : « c’est cette montagne-là ? Oh ben c’est pas si haut que ça !« . Alors zou, on continue alors !
Nous attaquons la montée à Viuz (encore dans les vignes de Chautagne !). Nous marchons bien, malgré la montée. Nous faisons notre pause déjeuner au dernier endroit où nous pourrions être récupérés en voiture. Après ça, nous devrons finir par notre propre moyen. Il est midi, nous sommes partis depuis 3 heures et nous avons bien attaqué la montée déjà. Nous voyons le chemin parcouru et ça aide à mieux supporter le parcours. Les enfants sont impressionnés de voir d’où ils sont partis le matin : « Ah ouais quand même !!! »
Vivien est fatigué mais il ne veut pas le reconnaitre. Il nous fait une petite crise en m’accusant d’injustice, il pleure et menace de partir seul, sans nous et sans son sac à dos au motif que la pause déjeuner est trop longue (ça fait à peine 20 mn que nous sommes posés). Dans ces moments-là, il faut éviter de lui parler sinon ça sur-active son émotion et sa fatigue et ça dégènère rapidement. Je le laisse donc partir seul, sans son sac sur le chemin. Il est fatigué mais pas fou. Sa soeur et moi attendons tranquillement qu’il revienne. Ce qu’il fait 5 mn plus tard en s’asseyant à côté de moi en réclamant un calin et en s’essuyant les yeux. Il a hâte de terminer.
J’ai prévenu les enfants que la suite serait montée, montée et encore montée. Ils savent à quois’attendre. Et c’est vrai que ça va monter. Pas aussi raide que la veille mais sans interruption jusqu’à notre arrivée (ou presque).
Je sens malgré tout qu’ils sont heureux de voir le bout de l’aventure. Alors ils grimpent, ils grimpent, ils grimpent. Ysaline peine plus que son frère, rapport à son sac à dos. Mais elle assure et prend sur elle. Je ferai la dernière du trajet en la tenant par la main pour l’encourager.
Heureusement, nous sommes à l’ombre. Nous avons aussi prévu beaucoup d’eau. Tant pis pour le poids dans les sacs, personne n’a envie de revivre la pénurie de la veille. Les enfants ont même encore l
‘énergie de grimper sur des troncs d’arbre en route !
Et enfin, juste avant 16h, après un trajet de 7 h, dont 5h30 de marche 15 km et 777 m de dénivelé positif (seulement 28 m de dénivelé négatif), nous arrivons en haut du Mont Clergeon !!! Nous avons marché beaucoup plus longtemps qu’annoncé par Google Maps (note pour moi-même : ne pas se fier aux estimations Google Maps pour ce genre de trajet !!!). Il n’y avait pas d’indications chiffrées, car pas de panneaux indicateurs sur notre chemin. Nous avons pris des chemins forestiers non balisés mais indiqués sur les cartes IGN.
A l’arrivée, Vivien court vers son grand-père à travers champ dès qu’il l’aperçoit. Il est très content d’être arrivé et très fier de raconter son parcours.
Papy et Mamie nous y attendent avec le goûter :
Nous plantons nos tentes près d’un groupe d’anciennes fermes (près de 200 personnes habitaient ici
au début du 20e siècle, quasiment en autarcie). Les enfants en profitent pour s’amuser et se reposer : le sommet est herbeux et il y a de la place pour jouer :-). Pour le repas du soir, Papy Naf nous sert une excellente fondue, chauffée sur notre petit réchaud à gaz de camping. Un régal après ces efforts et cette belle journée.
Nous sommes HEU-REUX et soulagés ! Nous arrivons au bout de l’aventure. Il nous reste le meilleur : une nuit en camping sauvage au sommet du Clergeon et une descente dans la matinée. Nous savourons ce bon moment en regardant le coucher du soleil sur le Grand Colombier qui nous fait face.
L’aventure en famille, 4e journée : du Mont Clergeon à Rumilly
Allez, c’est la dernière ligne droite : que de la descente, sans les sacs à dos ! Les enfants sontenchantés : sans les sacs, ils vont pouvoir gambader et courir à leur guise comme ils adorent le faire en randonnée.
Nous voulons arriver avant midi, alors lever à 7h. Papy et Mamie nous montent le petit déjeuner vers 7h 45. Ils reprendront les sacs, nous apporteront de l’eau pour la matinée.
En les attendant, nous rangeons tout notre matériel. Et nous profitons du magnifique lever de soleil sur le Grand Colombier :
A 8h30, nous sommes en route. Il fait beau au sommet mais la vallée est encore dans la brume. Les enfants s’en donnent à coeur joie dans la descente : ils courent, chantent, grimpent aux arbres,
font des acrobaties !
Notre arrivée dans la brume les fait un peu stresser : « c’est carrément flippant ce brouillard dans les arbres maman » ! Mais l’angoisse est vite passée : le soleil n’est pas loin et l’arrivée approche.
Nous croisons 2 trailers qui montent vers le sommet du Clergeon. Nous les reverrons dans un moment :-).
Nous sortons du bois, la brume se dissipe et nous attaquons la partie habitée de notre trajet. Nous voyons notre point de départ d’il y a 2 heures, là-haut, au sommet, à gauche de la photo, près du nuage :
La suite se fera sans encombres. Plus de chemins mais de petites routes de campagnes dans des zones pavillonnaires qui nous amènent vers Rumilly. De la descente, rien que de la descente. C’est tranquille, on course les chats, on se cache dans les champs de maïs, c’est la fête :-).
En arrivant tout près de Rumilly, nous nous faisons doubler par les 2 trailers croisés plus haut. Ils s’étonnent de nous voir là : « mais vous marchez carrément d’un bon pas dites donc !!!« . Nous leur glissons 2 mots de notre aventure des 3 derniers jours et de notre nuit au sommet. Ils sont épatés et
nous félicitent :-).
Arrivés en ville, la toute dernière montée se fait sur des escaliers … Les enfants sont encore suffisamment en forme pour y faire des acrobaties ! L’arrivée est dans 200 m !
Nous arrivons au Café des Sports de Rumilly à 11h15. Nous avons marché 2h35 sur un temps total de parcours de 2h45 (pas beaucoup de pauses ce matin :-D). Nous avons fait près
de 11 km, avec un dénivelé négatif de 713 m (faut bien descendre toutce que nous avons monté) et un positif de 73 m.
Et évidemment à l’arrivée, voici notre selfie de vainqueurs !!!
L’aventure en famille, le bilan de nos 3 jours et 1/2 de randonnée itinérante
Beaucoup d’efforts et de doutes, parfois du découragement mais aussi beaucoup de persévérance et de courage. Ma surprise : zéro ampoules alors que j’avais pris un énorme stock de pansements ! (enfin si j’en ai attrapé une dans la dernière heure de descente).
Les enfants m’ont épatée : ils ont marché comme des chefs, sans râler (sauf pour réclamer des pauses !). Ils ne se sont pas chamaillés une seule fois, alors qu’à l’arrivée c’est reparti comme en 40. J’en conclus que se disputer, c’est quand ils s’ennuient 😀 !!!
Je les savais autonomes et responsables. Pendant ces 3 jours 1/2, j’ai pu avoir la preuve que ce n’était pas qu’une vue de l’esprit. Ils sont extrèmement fiers de ce qu’ils ont fait (et ils ont de quoi). Leur leitmotiv pendant cette randonnée, c’était
Personne qu’on connait ne fait ce genre de choses.
C’est même tellement incroyable que leurs copains ne veulent pas croire à la réalité de leur aventure en famille 😮 …
Ils sont partis sans écran. Ma fille avait son téléphone mais l’a gardé éteint la plupart du temps pour économiser la batterie (elle checkait ses messages une fois à midi et le soir). Ca ne leur a pas manqué. Ils ont observé la nature. Nous faisions le compte chaque jour de tous les animaux observés (rats, hérissons, mantes religieuses, chats, moutons, vaches et autres sauterelles et crapauds !).
Si nous voulons décrocher nos enfants des écrans, il faut leur proposer des challenges à la hauteur de leurs capacités. En voyant petit, nous ne leur rendons pas service (même si nous croyons les satisfaire et que nous avons la paix pendant ce temps).
D’un point de vue écologique, outre les animaux et la nature, ce voyage a eu un intérêt majeur : les enfants ont réalisé à quel point la voiture était un confort. Ils me questionnaient régulièrement sur « et en voiture, combien de temps pour faire ça ?« . Ils ont mieux mesuré le coût qu’il y aurait à se passer de voiture et donc savent estimer à une juste valeur son usage.
Et pour finir, ils ont aussi découvert qu’on pouvait être dépaysé et vivre des expériences intenses tout prêt de chez soi. Que nous n’avions pas besoin de partir à l’autre bout de la planète pour voir les merveilles de notre milieu. C’est aussi un très bel enseignement : l’aventure, ça peut se passer tout près de chez soi !
Au final, nous sommes tous les 3 très fiers de notre aventure en famille et prêts à repartir ! Mon fils a même proposé de rejoindre ses autres grands-parents à Nice (plusieurs centaines de kilomètres et beaucoup beaucoup de dénivelé !). Comme je suis pour le partage des tâches, je propose que ce soit plutôt leur papa qui les accompagne cette fois-ci 😀 !
En vrai j’ai carrément envie de repartir, seule ou avec eux, cheminer dans la campagne ! La suite au prochain épisode !
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L’aventure en famille ne me fait pas oublier la rentrée …
Parce qu’il faut bien s’y coller un peu quand même, voici mes articles des années précédentes sur la rentrée des classes :
- le stress de la rentrée … ou pas ?
- Au secours, c’est la rentrée et mon enfant n’est pas propre !
- Tu verras, c’est super l’école !
- Comment l’éducation nationale rate complètement sa communication de rentrée …
- et d’autres articles dans la rubrique « dans la vraie vie avec les enfants«
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Merci pour ce récit passionnant! Il donne vraiment envie d’essayer!
Super, je suis ravie que ça donne des idées aux autres.
Bonjour,
Je te suggère iphigénie, les cartes IGN sur le téléphone (si on a du réseau, et de la batterie) !
Merci de cette suggestion :-). Je note !
belle aventure ! Bravo!
merci !
juste une petite réflexion partagée : j’ai moi aussi fait une petite (vraiment petite) randonnée en montagne (mais mes enfants ont 3 et 6 ans ) avec une nuit en refuge, et j’ai aussi remarqué qu’ils ne se sont pas du tout chamaillé non plus et que comme tu dis, c’est reparti comme en 40 dès notre retour. De quoi donner envie d’y aller beaucoup plus souvent! D’autant qu’eux aussi ne se sont pas plaint (ma petite a qd même réclamé d’être porté qqfois…).
Bravo pour cette belle aventure en famille. Ca donne envie de partir.
Je suis contente de vous retrouver.
Carole
Merci :-). Moi aussi je suis contente de vous retrouver après cette longue pause qui m’a fait beaucoup de bien :-).