#10dumois : Féminisme, c’est un gros mot ?

Le 8 mars, c’était il y 5 jours … mais j’ai déjà l’impression que c’était une éternité. Mais ça c’est peut-être parce que je travaille trop. Tellement que je suis

Moi, quand j’écris mon #10DuMois le 13 …

en retard sur ma publication #10DuMois pour Egalimère. Si vous voulez savoir ce qu’est le rendez-vous #10DuMois, hop un petit clic par là  !

Mais bon, vu que le thème ce mois-ci, c’est « le 8 mars c’est toute l’année », je m’en serais voulu de passer à côté. Et puis bon, vu que c’est toute l’année, Egalimère ne m’en voudra pas de publier le 13 au lieu du 10 (enfin j’espère).

Je suis une insupportable féministe … et ça pose un problème à certain-e-s

Alors dans le cadre de ce thème, je me suis dit qu’il fallait mettre les choses au point et que je vous avoue un truc horrible : oui, je suis une insupportable féministe. Oui si vous dites des choses sexistes, je réagis. Oui, je monte au créneau, je recadre, j’informe, je râle, …

Oui je sais, c’est pénible. Oui je sais j’empêche parfois les gens de plaisanter en rond ou de laisser de côté ce sujet. Parce que – je cite – « y a quand même plus grave dans la vie. Et puis que les féministes se battent dans les pays où les femmes sont vraiment opprimées. Mais en France, ça va quoi. »

Sauf que, ben non, ça ne va pas si bien que ça : les inégalités liées au sexe sont une réalité, notamment en termes d’emploi, de répartition des tâches, de violences subies, et j’en passe. Si vous voulez des chiffres, un tour sur par ici devrait vous contenter.

rebecca west citation : définition du féminismeOui mais le féminisme c’est quoi ? une tare ?

Et quand je parle de ce sujet, il n’est pas rare qu’on me renvoie à mon insupportable féminisme, comme si c’était une tare. Du coup, je me reconnais bien dans cette belle citation de Rebecca West :

Je n’ai jamais réussi à définir ce qu’était le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.

Ce qui me fait penser que les querelles de clocher entre féministes me tapent sur le système. On essaie de savoir qui est la plus féministe. Un peu la version fille du « Qui a la plus grosse ? » de nos congénères masculins. Il n’y a qu’à voir les polémiques suscitées par une simple photo de couverture d’Emma Watson. Elle a montré (un peu) de sa poitrine. Donc elle est disqualifiée en tant que féministe ? Pour finir, c’est pire que la dictature de la « bonne longueur de jupe » ça. Y a un code de conduite pour savoir ce qui est féministe de ce qui ne l’est pas ou quoi ? Le plus irritant c’est que les « opposants » au féminisme (si tant est qu’on puisse s’opposer au féminisme) utilisent ces querelles pour discréditer le mouvement dans son ensemble.

Je vous rappelle quand même que le féminisme, c’est d’abord et avant tout lutter contre les stéréotypes basés sur le sexe (les stéréotypes de genre pour utiliser un vilain mot qui fait peur …)

Et que, dans un courant de pensée, on n’est pas obligé d’être toujours d’accord entre nous. Il y a des façons différentes de voir et ça n’est pas un problème. Il n’y a que quand on vit la différence comme un problème qu’elle en devient un. Nous pourrions donc déjà commencer par accepter de tolérer les différentes entre féministes et reconnaitre à chacune le mérite de se battre pour une cause importante plutôt que de nous taper dessus.

Et le féminisme, ça oppose vraiment les hommes et les femmes ?

L’autre reproche qu’on fait souvent au féminisme, c’est celui d’opposer les hommes et les femmes. Genre « moi je ne suis pas féministe, je suis le féminisme mène-t-il à l'opposition homme-femme ou à la découverte ?humaniste, je veux que les hommes ET les femmes soient bien dans leur peau et acceptés tels qu’ils sont. » Tu sais quoi, moi aussi je suis d’accord ça.

Mais je ne vois pas en quoi le féminisme oppose ou divise les hommes et les femmes. C’est une vision simpliste du sujet. En effet, le féminisme incite plutôt chacun – hommes et femmes – à réfléchir à la portée de leurs actes individuels sur la société et sur les gens qui nous entourent.

En tant que parent, nous avons aussi cette responsabilité de peser nos actes à la balance du féminisme.

Et si le féminisme aujourd’hui est encore nécessaire c’est parce que les femmes souffrent de discrimination … et que les hommes sous-estiment encore largement les souffrances subies du fait du sexisme ambiant : comment est considéré un homme au foyer ? Quelle place ont les pères dans l’éducation et le soin aux enfants ? Comment est considéré un père qui prend des jours de congé pour enfants malades ? Comment se fait-il que l’immense majorité des hommes qui demandent un temps partiel se le voit refuser, même s’ils sont des enfants, alors que les femmes se le voient accorder plus facilement ?

Le féminisme – et le 8 mars – c’est toute l’année et c’est tant mieux !

Voir le féminisme comme le fait de femmes frustrées qui veulent prendre le dessus sur les hommes, c’est bien trop réducteur pour moi. Quand je vois tous les stéréotypes dont nous souffrons tous et toutes, je me dis que

Le 8 mars, c’est bien toute l’année avec un féminisme bienvenu sous toutes ses formes !

Et que ce féminisme sera utile à tous et à toutes, aux hommes comme aux femmes.

En tant que citoyens, nous avons chaque jour la responsabilité de ne pas laisser l’injustice et l’inégalité s’installer dans les actes quotidiens.

En tant que manager ou salarié, nous avons chaque jour la responsabilité de lutter contre les injustices et les inégalités dans le monde du travail.

En tant que parent, nous avons chaque jour la responsabilité d’oeuvrer auprès de nos enfants pour la justice et l’égalité leur soit les plus naturelles possibles.

Et vous, quel-le féministe êtes-vous ?


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A propos de féminisme, pour aller plus loin

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